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Texte Proust Le Temps Retrouvé Extrait

Mémoire : Texte Proust Le Temps Retrouvé Extrait. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Juillet 2012  •  1 672 Mots (7 Pages)  •  3 118 Vues

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Ce document est un extrait du dernier volume intitulé Le temps retrouvé du roman A la recherche du temps perdu de Marcel Proust de 1927, et repris en 1999. L'auteur à travers les différents tomes met en avant la vie affective et douloureuse qu'il y a eu, notamment à cause de son homosexualité, qui a l'époque été tabou. Cette œuvre est posthume, Marcel Proust étant décédé en 1922. Cet extrait nous offre une vision particulière de la société à l'époque de la première Guerre mondiale de 1914 à 1918, en effet le titre de l'extrait nous parle de la « Grande Guerre ». Cette œuvre a été rédigé durant les années folles (1919-1929). Cette période opposition par rapport à la prédominance des statuts sociaux et de leur obligations qui sont présents dans l'extrait et en même temps, le texte rejoint bien cette époque de libéralisation des mœurs, par exemple avec la volonté du maître d'hôtel de se faire entendre.

Il sera question alors de voir quelle vision Proust nous donne de cette époque et de ce tragique événement qui va secouer les mœurs et les pensées des français. Nous verrons d'abord les rapports qu'entretiennent entre eux les différents personnages et donc l'influence des classes sociales. Puis, nous étudierons la vision qu'ont le maître d'hôtel et Françoise de la guerre et ce que le texte nous apprend de celle-ci.

Enfin, nous tenterons de voir en quoi la Révolution et la IIIème République ont chamboulé la mentalité de l'époque.

Pour commencer, nous allons étudier la condition de chaque personnage de cet extrait. Dans ce dernier, les quatre personnages autour desquels tourne l'histoire sont Françoise la « bonne », le maître d'hôtel, Saint-Loup et le narrateur nommé Marcel. Françoise est décrite dans ce texte de manière plutôt péjorative. Marcel parle d'elle de manière condescendante. A la ligne 29, il y a une pointe de ridicule envers le personnage lorsqu'elle dit « Seigneur, Vierge Marie ». Françoise fait partie de la domesticité qui à l'époque était majoritairement féminine (62%). A cette époque, la plupart des « bonnes » venaient de la campagne et montaient à Paris, dans un but de promotion sociale. Cette venue à Paris pouvait parfois se conclure par un mariage, cependant ces femmes retournaient souvent dans leurs campagnes natales après leur service.

Le maître d'hôtel est quant à lui, tout aussi méprisé que Françoise par Marcel. Dans le texte, on peut voir qu'il se moque et qu'il est méchant avec la « bonne ». Aux lignes 25 et 26, il est dit « il avait un moyen, plus efficace encore que l'expulsion des sœurs et l'affaire Dreyfus, de la torturer. ». Le maître d'hôtel semble prendre un malin plaisir à faire peur à Françoise, cette dernière est « épouvantée » (ligne 28) par ces propos. De plus, le maître d'hôtel semble vouloir se démarquer et se défendre face à Marcel. En effet, aux lignes 42 à 45 il est dit « il tenait de la Déclaration des droits de l'homme le droit de prononcer ''enverjure'' en toute indépendance (…), depuis la Révolution, personne n'avait rien à lui dire puisqu'il était mon égal ». Cet énoncé montre bien la volonté du maitre d'hôtel de pas être considérer comme faible, ou différent. Il tient à marquer le fait qu'il est l'égal de Marcel et qu'il est complètement libre, malgré qu'il soit maître d'hôtel t donc au service de quelqu'un, qui est socialement lus élevé.

Marcel, lui, cherche à faire reconnaître la valeur de son ami Saint-Loup. En effet, Françoise et le maître d'hôtel ont l'air d'avoir une piètre vision de lui. On le voit notamment aux lignes 12 et 13 avec la phrase « D'ailleurs, je sentis tout de suite, à la façon peu enthousiaste dont ils parlèrent de lui, que Saint-Loup avait produit une médiocre impression sur Françoise et le maître d'hôtel. ». Ou encore avec la sentence « Ils étaient convaincus que les riches sont toujours mis à l 'abri » à la ligne 17. Ces deux personnages semblent donc se joindre sur deux points : le mépris envers l'ami de Marcel et les gens faisant partis de la noblesse ou de la bourgeoisie dont fait parti Saint-Loup. Ils semblent profondément hostiles face à Saint-Loup, comme nous le montre les énoncés aux lignes 17 et 18 avec « Du reste, eussent-ils su la vérité relativement au courage héroïque de Robert, qu'elle ne les eût pas touchés », ou encore aux lignes 21 et 22 lorsqu'il est dit « Aussi, bien qu'ils continuassent à chercher la croix de guerre, les trouvais-je froids au sujet de Robert ». Ces phrases montrent bien que les différents statuts sociaux sont très marqués entre les personnages. Ils éprouvent du dédain envers Robert.

Ensuite, nous pouvons voir que dans ce texte il y a une profusion de mots relevant de l'armée ou de la guerre. Le titre de l'extrait nous avertissant du sujet avec le nom de «Grande Guerre ». On parle notamment de la croix de guerre perdu par Saint-Loup à la ligne 4. La croix de guerre ou « berloque » étant une récompense

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