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Biographie de Marcel Proust

Fiche : Biographie de Marcel Proust. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  15 Mars 2012  •  Fiche  •  867 Mots (4 Pages)  •  1 230 Vues

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COMBRAY

Né le 10 juillet 1871 dans la maison de son grand-oncle maternel Louis Weil, 96 rue La Fontaine à Auteuil, Marcel Proust y alla souvent pendant son enfance et garda du jardin des images enchantées, même après la destruction du lieu, lors de la restructuration du quartier.

Illiers, berceau ancestral de la famille Proust, accueillit l'enfant pendant des vacances et nourrit par la suite l'imaginaire de l'écrivain dans sa construction romanesque de Combray. Les personnages -famille et servante, relations de voisinage- évoluent dans la maison de "tante Léonie", mais aussi dans un cadre où l'architecture médiévale et la campagne environnante sont source de joie pour le jeune Narrateur.

Les promenades "du côté de chez Swann", c'est-à-dire vers le village de Méséglise ou "du côté de Guermantes", du nom du château de la noble famille qui y réside, sont l'occasion d'évoquer les paysages de la Beauce, embellis dans le souvenir du romancier. Ainsi le Loir qui passe dans cette région, devient la Vivonne où Proust fera fleurir les nymphéas qu'il a pu admirer en visitant l'exposition où les célèbres tableaux de Monet étaient exposés chez Durand-Ruel, en 1900.

C'est pourquoi réalité et fiction se confondent dans Du côté de chez Swann pour créer un lieu mythique, image de l'enfance heureuse du Narrateur auprès de sa mère. Il y reviendra, bien des années après, dans la maison de Gilberte Swann qu'il n'aime plus alors, au début du Temps retrouvé. 

  «   orsque Du côté de chez Swann fut publié en 1913, une énorme campagne de presse, préparée par Grasset et l’auteur lui-même, accueillit l’ouvrage comme peu de livres l’ont été dans toute l’histoire de l’édition. Au cours de cette année-là, les articles se succèdent presque sans interruption. Ce succès de presse exceptionnel signifie-t-il que tout le monde comprit, du premier coup, l’importance littéraire capitale de cette publication ? Certainement pas. La majorité des lecteurs fut, on peut en être assuré, déconcertée, déroutée et la plupart du temps incompréhensive. Mais quelques écrivains, parmi les meilleurs de l’époque, comprirent fort bien de quoi il s’agissait et à qui ils avaient affaire avec M. Proust. On se souvient de la première réaction de Gide à la lecture de Swann. Il écarta l’ouvrage d’un haussement d’épaule, parce que l’auteur, au cours des premières pages, parlait des « vertèbres cervicales » d’un des personnages. Ces vertèbres cervicales ont eu, si j’ose dire, bon dos. On imagine le mouvement d’humeur d’un puriste qui, devant une aussi grosse incongruité, décide que ce texte est écrit en charabia. Or, il est à présumer, et à présumer très fortement, que Gide lisant Swann a eu tout de suite la révélation effrayante d’un génie littéraire dont l’apparition menaçait instamment de nullité presque tout ce qui se publiait alors, y compris ses propres œuvres. L’erreur arrivait à point pour lui faire croire, ou espérer, qu’il n’avait rien à craindre.

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