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Preface Sur La Mort

Commentaire d'oeuvre : Preface Sur La Mort. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mai 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 285 Mots (6 Pages)  •  739 Vues

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La mort est en effet une réalité qui nous rattrape tous à un moment ou un autre, nous sommes tous concernés par elle, et même les plus grands des poètes y ont pensé. Elle est liée à chaque civilisation, des hommes de l’Antiquité au monde moderne dans lequel nous vivons. Elle est une inconnue à laquelle chacun voudrait se dérober. Certains la considèrent comme une fin pure et simple, sans retour et sans au-delà. D’autres la considèrent comme un rite de passage, où chaque homme doit surmonter sa peur et faire le jugement de sa vie pour accéder à un autre monde.

Pourquoi avoir choisi ce thème ? Parce que la mort est, et bien que cela puisse paraître macabre et déplacé d’en parler, présente au quotidien dans notre vie : journaux, télévision, livres… Et qu’il est nécessaire d’en parler pour l’exorciser et pour mieux la comprendre, car elle est un thème philosophique important et crucial pour comprendre la société et les mœurs, qui sont bâti sur cette fin. La mort est un sujet lyrique : elle met en avant les sentiments du poète, que ce soit la terreur ou la nostalgie.

Quel visage donnent les poètes à la mort, comment la voient-ils à travers leurs poèmes ?

La mort est d’abord effrayante. Elle correspond à un moment de notre vie que nous devront affronter tout en sachant qu’il faudra perdre contre elle. Charles Baudelaire l’a bien compris, puisque dans son poème « l’horloge », il nous décrit la mort comme un mécanisme immuable et toujours gagnant, rappelant terriblement à chaque instant l’homme à la triste réalité de son existence. Ce poème, fataliste, nous montre à quelle point la mort nous obsède car elle est une éternelle patiente.

Le même auteur cependant nous montre que tout n’est pas finit après la mort. A travers « La mort des amants », Charles Baudelaire nous conte l’histoire de ce couple qui, s’unissant dans le plaisir et échangeant l’unique et dernier éclair chargé d’adieux, se retrouve finalement au paradis :

« Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,

Viendra ranimer, fidèle et joyeux,

Les miroirs ternis et les flammes mortes. »

Le poète croit donc à une vie après la mort, il donne l’espoir qu’un jour les êtres qui se sont aimés se retrouveront comme sur la Terre.

Il est un étrange paradoxe, ami lecteur, que tu constateras durant ta lecture : la réflexion sur la fin de la vie, amène le poète à penser que la vie n’est que décrépitude, et que vivre c’est mourir. C’est ce qu’éprouve Théophile Gauthier dans « La mort dans la vie », donc le titre évocateur reflète la pensée de ce poème : prenant le désert égyptien et ses pharaons pour contexte, il nous décrit la vue des ossements jonchant le sable, tels des Don Juan sans sépulture ni répit. Puis dans sa réflexion il parle des hommes comme des feuilles qui, au fil du temps, perdent leur jeunesse et inéluctablement joncheront le sol comme autant de flocons sur un sol d’Hiver.

Ami lecteur, tu vis comme moi dans un monde qui a rejeté la mort. Elle est un tabou qui paradoxalement nous apparaît comme banal puisqu’elle est commune à tous les êtres vivants. Cependant, elle est un évènement qui frappe au jugé, sans avertissement. C’est ce que nous dépeint Paul Eluard à travers « Notre vie ». La mort prend sa femme, soudainement, sans sommation. L’être si cher à ses yeux n’est plus, et le poète est déboussolé par cette mort qui rompt et le temps et le bonheur. Et cette mort, qui prend au hasard et sans prévenir est celle qui terrorise le plus : il se retrouve en face de la mort qui tôt ou tard le prendra lui aussi.

L’amour est donc sujet à la mort comme les hommes : c’est ce que

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