Plan détaillé lettres

                                    Plan détaillé sujet II DST

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“On se cherche bien encore des trucs et des excuses pour rester là avec eux les copains, mais la mort est là aussi elle, puante, à côté de vous, tout le temps à présent et moins mystérieuse qu'une belote. “ C’est ainsi que Céline parle de la mort à travers la voix du personnage de Bardamu dans Voyage au bout de la nuit. La familiarité du langage est ici un moyen pour l’auteur de marquer le lecteur et de mieux faire comprendre son propos. La narration de l’histoire passe par le langage. Ainsi on peut se demander si les mots, et le langage dans les romans de Céline, font partie intégrante de la narration, tout autant ou plus que l’histoire. Dans un premier temps nous verrons que les mots et le langage font partie intégrante de la narration mais que toutefois l’histoire reste l'élément principal de la narration. Finalement, nous verrons que le langage doit accompagner l’histoire et la compléter.

1. Les mots, et le langage font partie intégrante de la narration

1. Le langage, un moyen de retranscrire des émotions

Dans l'œuvre Célinienne, le langage est l’outil principal de la narration, il en fait partie intégrante. Le langage, l’emploi des mots, leur disposition dans la phrase, permettent à Céline de retranscrire des émotions. La spécificité du langage célinien n’est pas une fin en soi, et n’a pas de visée esthétique, elle permet à l’auteur de développer les émotions des personnages et ainsi la narration. Dans Voyage au bout de la nuit, l’écriture révoltée de Céline permet au lecteur de prendre conscience des émotions de Bardamu : sa détestation de l’homme, son dégoût de la vie. L’emploi de l’argot, par exemple, retranscrit ces sentiments et est indispensable à la narration.

1. Le langage, un moyen d’expression des idées

Le langage Célinien permet à l’auteur d’exprimer ses idées. La forme et le fond sont en effet indissociables. Le style célinien permet de percevoir les idées des personnages. C’est le langage qui permet de donner du sens aux idées, aux réflexions complexes de Bardamu.  Ainsi c’est le langage ici qui prime sur l’histoire. Le langage est un véritable moyen de comprendre la narration. L’incipit de Voyage au bout de la nuit  reflète l’importance du langage pour la narration, dans l’expression des idées. En effet, le roman débute  in medias res. Le langage de Bardamu est tout de suite révélateur du personnage. Les phrases courtes, l’argot, les tournures de phrases, présentent le personnage au lecteur, bien mieux qu’une description de celui-ci.

1. Toutefois l’histoire reste l'élément principal de la narration.

1. le langage ne suffit pas à la narration

Le langage est un moyen de développer la narration. Toutefois, il n’est pas suffisant. Le langage Célinien ne remplace pas le rôle et l’importance de l’histoire. L’intention première de Céline dans Voyage au bout de la nuit est de raconter une histoire. Ainsi, il s’inspire de moments marquants de sa vie, pour raconter une histoire. La narration est ainsi très structurée. L’épisode de la pesée du caoutchouc en est un exemple. Ce passage est fortement structuré avec quatre phases : l’entrée en scène de la famille et la pesée du caoutchouc ; le premier échange, du caoutchouc contre de l'argent ; le second échange, de l’argent contre un mouchoir, puis la sortie de la famille. La structure de ce passage montre l’importance de l’histoire dans la narration, avant les procédés de langage.

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