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Plan Lectures Analytiques Le Mal

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Par   •  7 Avril 2013  •  1 340 Mots (6 Pages)  •  1 261 Vues

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Lecture analytique Le Mal

Séance 5 Lecture analytique du sonnet « Le Mal »

Eléments pour une introduction :

Contexte socio-économique et politique troublé à cette époque en France (fin du 2nd Empire, Napoléon III que Rimbaud abhorre) + guerre franco-prussienne + révolte de la Commune.

Autant d'éléments qui ne laissent pas le jeune Rimbaud indifférent, ainsi qu'en témoigne le sonnet « Le Mal » extrait du recueil des Cahiers de Douai.

Problématique possible :

Montrer comment le poète s'appuie sur une dénonciation de la guerre pour se livrer à une condamnation plus large de l'Eglise et du régime politique en place.

Deux axes :

1 - la dénonciation de la guerre

2 - la satire du trône et de l'autel

Le titre :

Le Mal : terme à l'acception assez large. Il peut s'appliquer certes à la guerre et aux souffrances qu'elle génère, mais c'est aussi un terme qui évoque immédiatement la théologie, surtout lorsqu'il est doté d'une majuscule. Le terme évoque la thématique du Bien et du Mal qui domine la religion chrétienne. Le Mal semble s'appliquer à tout ce qui peut être négatif.

Est-ce à dire que ce siècle est un enfer ?

I - La dénonciation de la guerre :

Elle est surtout développée dans les deux quatrains.

- champ lexical de la guerre : mitraille/ bataillons en masse/ qu'écarlates ou verts, qui renvoient aux couleurs des vêtements militaires/ le feu.

- Ce champ lexical est renchéri par l'isotopie de la mort : croulent/ broie/ Pauvres morts ! + image hyperbolique de la « folie épouvantable » qui suscite la peur (sens de épouvantable)

- Jeu sur l'opposition « cent milliers d'hommes »/ « un tas fumant » : l'opposition du nombre et du singulier souligne quel néant résulte de la guerre.

- Image des « crachats rouges » pour signifier les trajectoires des balles : crachats est un terme trivial particulièrement dévalorisant mais aussi agressif.

- Le poète joue également sur le contraste entre cette violence, cette mort omniprésente et la nature, elle vivante. On peut noter le jeu sur les couleurs : « l'infini du ciel bleu » s'oppose aux « Crachats rouges » et au groupes « qu'écarlates ou vers ». L'évocation de l'été, de l'herbe et de la joie suggère un cadre bucolique (cf. Le dormeur du Val).

- A noter également l'invocation à la Nature au v 8 : cette nature est ici allégorisée (recours à la majuscule). Il s'agit de la mère nature, protectrice ; une idée immédiatement suggérée par l'expression « toi qui fis ces hommes ».

- Le contraste entre la nature et la guerre est également renchéri par les rencontres à la rime des termes « bleu » et « feu » (de l'air et du feu) et des termes « broie »/ « joie ».

- Cette dénonciation passe également par les allitérations en [R] qui traduisent la violence et l'agressivité : crachats, Rouges de la mitRaille au v 1 par ex/ Qu'écaRlates ou verts, pRès du Roi qui les Raille » au v 3 + croulent et broie.

- L'absence de coupe aux vers 1,2,4 et 6 témoigne du caractère inexorablement meurtrier de la guerre. Au contraire, la coupe inattendue au v5 isole et exhibe le verbe « broie » (la guerre = une machine de mort)

- Les « points d'exclamation des vers 7 et 8 témoignent de l'indignation et de la désolation du poète.

II - La satire du trône et de l'autel :

La mention du Roi, elle aussi exhibée par la majuscule au v3, ainsi que par la coupe, ajoute une coloration politique à cette dénonciation : le vers met en cause le pouvoir. Rimbaud oppose la situation des soldats à celle du Roi :

- la coupe régulière au v 3 bien la coexistence de deux camps bien distincts

- la

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