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Pierre Loti, Pêcheurs d’Islande, 1886

Fiche : Pierre Loti, Pêcheurs d’Islande, 1886. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Janvier 2023  •  Fiche  •  1 663 Mots (7 Pages)  •  299 Vues

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DUCROT Nicolas                                                                        2nd6

DM-Commentaire de texte

        

        Le texte étudié est extrait d’une œuvre de Pierre Loti, intitulée Pêcheurs d’Islande et publiée en 1886. Dans ce roman, il raconte l’histoire de marins de Bretagne qui quittent Paimpol pour des campagnes de pêche qui durent plus de six mois près des côtes d’Islande et qui rentrent en septembre retrouver leur famille et leurs proches. Loti, marin lui-même, présente ces marins et leurs aventures, faites de dangers de la mer mais aussi de moments de fraternité. Dans cet extrait, il confronte les pêcheurs à une terrible tempête. Loti montre leurs émotions et leurs réactions face à cette épreuve. On peut alors proposer la problématique suivante : comment la terrible tempête est-elle perçue par les marins lors d’une expédition en mer ? Pour y répondre, nous analyserons dans un premier temps la terrible tempête, vivante et effrayante. Puis, nous verrons que les marins sont heureux et confiants au début de l’extrait, puis affolés et terrifiés à la fin.

        La tempête à la fois vivante et effrayante, grandit et fait rage, pour devenir un terrible danger que les marins doivent subir.

        Le vent impétueux semble vivant, et fait accroître la tempête. Loti présente ce vent comme le principal élément de cette terrible tempête. En effet, les métaphores « la grande âme de ce désordre » et « la puissance invisible » se rapportent à ce vent puissant qui domine dans cette tempête. L’expression « clameur géante » avec notamment l’adjectif « géante » renforce ce sentiment d’omnipotence du vent. Mais ce-dernier semble vivant. En effet, l’hyperbole « des milliers de voix » permet de montrer que ce vent devenu presque humain est comparable à une foule d’individus. Loti caractérise ces « voix » avec les adjectifs « sifflantes et profondes », qui personnifient presque ce vent tempétueux. Cette personnification du vent est renforcée avec le verbe d’action « gémissaient » (l.28). Grâce à la comparaison « comme un prélude d’apocalypse » et l’adjectif « peur », ce vent apparaît comme un monstre cauchemardesque, « jetant l’effroi des fins du monde ». De plus, ces bourrasques épouvantables contribuent à accroître la tempête, qui devient de plus en plus puissante. En effet, l’expression « toujours cela grossissait » avec notamment l’adverbe de temps « toujours » montre bien que, continuellement, le vent, les voix et la tempête s’amplifient. La gradation ligne 18 avec la répétition de « plus » renforce bien l’accroissement continu de ce vent effroyable, et donc de cette terrible tempête.

        La mer, furieuse, devient un danger pour les marins. En effet, la métaphore qui compare les vagues à des « lames » montre que cette mer véhémente est un terrible danger pour les marins et leur bateau. Loti montre que ces énorme vagues ne cessent de croître, comme on le voit avec la répétition de « plus » et l’adverbe « follement » dans l’expression « plus hautes, plus follement hautes ». Ces « montagnes d’eau » (l.54) apparaissent donc comme un véritable danger pour les marins, puisque les vagues heurtent leur bateau « avec un grand fracas sourd ». Tout au long de l’extrait, la mer, et donc la tempête, est personnifiée. En effet, de nombreux verbes d’action comme « courir », « sifflaient » ou encore « blessaient » permettent de donner vie à cette mer tempétueuse. De plus, ces vagues et cette mer sont décrites comme un véritable monstre. L’expression « grands lambeaux verdâtres », avec l’adjectif péjoratif « verdâtres » ainsi que l’expression « bave blanche » instaurent un sentiment d’inconfort et de peur chez le lecteur face à ce monstre vivant. Enfin, l’ensemble formé par la pluie diluvienne et la mer furieuse apparaît comme une arme contre les marins, qui blesse « comme des lanières ».

        Finalement, cette terrible tempête vivante qui fait rage semble vouloir faire disparaître les marins en les menaçant de toute part.

        Les marins sont heureux et confiants mais deviennent rapidement affolés et terrifiés face à l’ampleur du danger de la tempête.

        Au début de l’extrait, les marins sont heureux et confiants. En effet, dès le premier paragraphe, les marins passent un bon moment sur leur bateau, comme le montre les participe présent « riant » et « s’amusant ». De plus, les deux marins chantent à « perdre haleine » une chanson paillarde nommée « Jean-François de Nantes ». Yann et Sylvestre ne sont pas du tout apeurés et ne font pas attention à l’environnement qui se dégrade autour d’eux, comme le montrent les expressions « ils chantaient encore » et « ils n’avaient pas peur ». L’expression « à pleine voix » renforce le sentiment de confiance des marins. On voit grâce à l’adverbe « encore » que ce n’est pas la première fois que les deux marins ont affaire à une tempête, et cela ne semble pas les inquiéter. Ils s’amusent, se prêtent à des jeux, comme le montre l’expression « s’amusant à tourner la tête », et cela en pleine tempête. De plus, la présence d’une « Vierge de faïence » apparait comme une puissance divine qui protège les marins et leur bateau « depuis quarante années ». A la ligne 6, on comprend pourquoi les marins sont aussi confiants. Ils connaissent parfaitement la mer, avec l’adjectif « exacte » dans l’expression « la notion exacte », leur bateau (« confiance dans la solidité du bateau ») et leur force physique (« confiance […] dans la force de leurs bras »). Les marins sont donc dans un climat de confort et de confiance que rien ne semble pouvoir perturber.

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