Phèdre De Racine

Phèdre de Racine

Auteur : Jean RACINE (XVII° siècle)

Genre : tragique

Registres : tragique, lyrique, pathétique

Structure : cinq actes

Forme : dialogue en alexandrins

Personnages : Thésée, Phèdre, Hippolyte, Aricie, Théramène, Oenone, Ismène, Panope.

Résumé : Phèdre est la dernière grande tragédie de Racine qui met en scène la mythique descente aux enfers d'une incomprise. Vouée au malheur par son hérédité, Phèdre aime sans espoir son beau-fils Hippolyte. Lorsque son mari, Thésée, revient, il envoie injustement son fils à la mort. On assiste alors à l'empoisonnement d'une femme à la fois innocente et coupable. Ironie tragique qui démontre à quel point l'amour peut se vivre comme une malédiction.

Le classicisme : C'est un mouvement littéraire qui traite du beau et qui suit des règles qui doivent être respectées pour faire passer un message à ses lecteurs et pour montrer sa grande classe ainsi que sa beauté.

Il a été fondé par deux auteurs : Gille Ménage (1613-1692) et Nicolas Boileau (1636-1711) qui a établi la somme des règles classiques.

Le classicisme s’oppose au baroque : le baroque conçoit le monde comme étant en voie d’élaboration alors que le classicisme le voit totalement achevé. Le baroque voit l’univers comme en étant en perpétuelle transformation, le classicisme le ressent comme figé, fixé.

La tragédie : C'est un genre théâtrale. Elle développe généralement une action avec un personnage tragique qui à un destin à accomplir qui le conduit à la mort ou à la folie, il ne peut échapper à son destin. Il suscite la terreur ou la pitié pour provoquer chez le spectateur la catharsis. Le spectateur en assistant à la représentation voit sous ses yeux les conséquences des désirs excessifs des personnages, il ressort guérit de ses désirs grâce à l'identification qui se produit entre lui et le personnage.

Les règles : - être écrit en cinq actes

- la règle des 3 unités

- progression dramatique

Les 3 unités et la bienséance :

d'action :

Acte I > Exposition. L'amour de Phèdre pour Hippolyte et celui d'Hippolyte pour Aricie, incompatibles, sont rendus impossibles par Thésée, père d'Hippolyte et époux de Phèdre. Le désordre s'installe.

Acte II > Thésée étant donné pour mort, un nouvel ordre semble possible : Hippolyte déclare son amour à Aricie et Phèdre déclare son amour à Hippolyte.

Acte III > Péripéties. Le retour de Thésée bouleverse l'action.

Acte IV > Phèdre est sur le point d'avouer la vérité à son époux mais sa jalousie lorsqu'elle apprend qu'Hippolyte est épris d'Aricie l'en empêche.

Acte V > Dénouement. Phèdre et Hippolyte, auteurs des aveux fatals, meurent. Thésée adopte Aricie et l'ordre est rétablit.

Les 3 unités et la bienséance :

Cette tragédie respecte la règle des 3 unités :

> L’unité d’action se concentre autour de l’amour et de la vengeance de Phèdre.

> L’unité de lieu fait que l’action se déroule à Trézène, dans une antichambre.

> L’unité de temps est respectée car l’action se déroule en une journée.

> La règle de bienséance

Phèdre n’avoue son amour à Hyppolite qu’après y avoir été poussée par Œnone, sa nourrice et confidente. Elle ne le fait pas d’elle-même.

Au dernier acte on raconte les morts sous la forme d’un récit, on ne voit pas : Hyppolite est mort traîné sur les rochers par son attelage et Œnone s’est noyée.

C'est une tragédie car Phèdre meurt à la fin et on a de la pitié et de la terreur. Dans l'acte I, scène 3 avec les pleurs d'Oenone au vers 243 et la terreur aux vers 238 et 261, la haine de Vénus au vers 249. Le thème du sang maudit annonce le poison qui coulera dans les veines de Phèdre et associe les thèmes de la mort et de la parenté. Cette pièce est aussi une tragédie à cause de l’amour. C’est bien là le malheur de Phèdre. Elle ne peut faire qu’aimer à en mourir. Elle subit en fait la malédiction de Vénus. Celle-ci cherche à se venger de la honte qu’elle ressentie lorsque son infidélité avec Mars, le Dieu de la guerre, a été révélée au grand jour par le Dieu du Soleil, ancêtre de Phèdre. On remarque

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