LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Phedre Acte 2 Scene 5

Dissertation : Phedre Acte 2 Scene 5. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Avril 2013  •  4 149 Mots (17 Pages)  •  2 378 Vues

Page 1 sur 17

Introduction

(Phrase d'accroche)Le destin tragique de Phèdre a inspiré un grand nombre d'écrivains depuis l'Antiquité(Euripide, Platon, Sénèque...).

(Développement) Jean Racine est un de ces auteurs, il a écrit Phèdre en 1677. Cette œuvre théâtrale tragique rend compte des caractéristiques du Classicisme.

(Contexte de l'œuvre) Ce mouvement artistique et littéraire se développe durant le règne de Louis XIV, « le Roi Soleil ». Le château de Versailles est l'instrument de la splendeur et de l'autorité de ce roi. Dans son enceinte, une multitude d'artistes évoluent et développent leur savoir-faire. Jean Racine - introduit à la Cour du château - se spécialise dans l'œuvre théâtrale antique.

(Bref résumé du texte)La scène 5 de l'acte II de Phèdre, dépeint l'aveu d'adultère irrépressible de Phèdre à Hippolyte, et leurs réactions respectives sur le sujet. Dans l'œuvre intégrale, cette scène perturbe l'ordre établi et amène à d'importantes conséquences, dont la mort des deux personnages.

(Questionnement par rapport à ce texte) Dans quelles mesures ce passage se réfère-t-il à la tragédie ? Quels sont les éléments annonciateurs du drame qui suivra ? De quelle manière l'auteur rend compte du pathétisme de Phèdre ? Comment peut-on expliquer sa réaction ? A quoi renvoie la réaction d'Hippolyte ?

(Présentation du plan) Nous étudierons ce moment-clé en faisant apparaître dans un premier temps lesprémices de la situation amenant à l'aveu. Ensuite nous aborderons le moment de la réaction : l'innocence d'Hippolyte et sa rationalité. Enfin, nous montrerons les éléments de la tirade de Phèdre qui traduisent le sentiment honteux qu'elle éprouve et qui se retrouvent dans les caractéristiques de la tragédie.

-------------------------------------------------

I. Une demande de service qui précède un aveu : l'adultère

A) Une demande anodine et un repenti

(Idée 1)Tout d'abord, la situation initiale semble dans un premier temps, relativement anodine. En effet, la mort de Thésée annoncée, Phèdre vient chercher l'appui d'Hippolyte pour la protection et la succession de son fils.

(Citation/Justification par la forme) La tonalité du début de leur discussion est neutre : la ponctuation est simple, elle rend compte de propos à l'intonation énonciative. De plus, les verbes sont essentiellement conjugués au présent de l'indicatif, ils donnent ainsi des valeurs déclarative et actuelle à l'énoncé.

(Explication) L'objectif de Phèdre est de s'excuser de son comportement auprès d'Hippolyte pour protéger son fils. Elle expose donc des paroles neutres afin de ne pas se dévoiler entièrement. A ce moment-là rien ne semble transpirer de ses sentiments et comme Phèdre le dira plus tard : « Que dis-je ? Cet aveu que je viens de te faire, / cet aveu si honteux, le crois-tu volontaire ?/Tremblante pour un fils que je n'osais trahir, / Je te venais prier de ne point le haïr. », l'objectif premier de sa venue était donc réellement son fils.

(Idée 2) Ensuite, la discussion évolue et le lecteur omniscient remarque rapidement l'aveu caché des sentiments de Phèdre dans son discours.

(Citation/Justification par la forme) En effet, ses propos sont polysémiques : d'une part ils rendent compte de son repenti face à Hippolyte, et d'autre part ils dévoilent implicitement ses sentiments. Ainsi on peut lire : « Dans le fond de mon cœur, vous ne pouviez pas lire », « En public, en secret contre vous déclarée » ou encore «Ah seigneur! que le ciel, j'ose ici l'attester, / De cette loi commune a voulu m'excepter !/ Qu'un soin bien différent me trouble et me dévore ».

(Explication) Ces citations peuvent être à la fois interprétées par rapport au réel : le chagrin de la mort de Thésée, la demande de pardon et comme une déclaration d'amour. Cependant, le vocabulaire employé accentue de façon suspecte les paroles de Phèdre et lui donne un aspect ambigu.

(Idée 3) Enfin, l'ambiguïté de la situation est confortée par l'attitude de Phèdre.

(Citation/Justification par la forme) L'auteur traduit cela en utilisant le vocabulaire du champ lexical de la tristesse, de la souffrance: « douleurs, larmes, alarmes, mort, ennemis, crains » ce qui donne une tonalité maussade au texte et fait ressentir au lecteur un sentiment de peine. De plus, les synecdoques employées telle que : «Je crains d'avoir fermé votre oreille à ses cris », créent une restriction à l'étendue du propos, et une atmosphère intime.

(Explication) Cette proximité présage un moment plus intense que celui qui se déroule à ce moment-là et rend compte de la facette pathétique de Phèdre.

B) Des sentiments forts, irrépressibles

(Idée 1) Tout d'abord, Phèdre est follement amoureuse d'Hippolyte.

(Citation/ Justification par la forme) En effet, tout au long de la discussion, Jean Racine attribut à Phèdre des mots du champ lexical de l'amour tels que : « cœur, déclarée, époux, ardeur, amour, languis, brûle, aime, adorateur, fidèle, amante » qui créent un climat passionné. En outre, les assonances en [d] et [f] présentes dans le texte notamment dans : « Qui va du Dieu des morts déshonorer la couche ; /Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche », donnent du rythme au texte, et simulent l'emballement du cœur de Phèdre. Enfin, la litote observée dans : « Tu me haïssais plus, je ne t'aimais pas moins » ; l'opposition de : « Tes malheurs te prêtaient encor de nouveaux charmes », ainsi que l'ironie de : « De quoi m'ont profité mes fidèles soins ? » précisent et renforcent la profondeur et la force de cet amour.

(Explication) Le lecteur perçoit ce sentiment, toutefois il ne s'agit pas d'un amour libre,

...

Télécharger au format  txt (26.2 Kb)   pdf (233.1 Kb)   docx (19.2 Kb)  
Voir 16 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com