Personnage De Roman
Documents Gratuits : Personnage De Roman. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar MandyLee13 • 25 Avril 2013 • 1 817 Mots (8 Pages) • 1 010 Vues
psychologique. Il peut porter un jugement, faire un commentaire. Ce portrait permet de
faire une pose dans la narration.
– Par l'intermédiaire d'un autre personnage qui complète le portrait fait par le narrateur.
– Par le personnage lui-même, dans le cadre d'un monologue intérieur par lequel il nous fait
part de ses pensées.
B - La caractérisation indirecte:
– L'auteur peut également nous donner un portrait du personnage indirectement, en lui
donnant la parole. A nous lecteur, d'en déduire sa personnalité et son appartenance sociale.
Il évite ainsi la technique du portrait, parfois artificielle ou ennuyeuse.
Cette technique très utilisée au XX° siècle, détrône celle du portrait.
– L'auteur peut faire un portrait en actes de son personnage. Le lecteur a alors pour tâche
d'interpréter un comportement, d'en déduire une personnalité.
Par une accumulation d'informations, nous pouvant construire ce personnage en imagination.
III - Le personnage, révélateur du monde:
Le roman situe ses personnages socialement.
Le personnage de roman, contrairement à celui de la tragédie dont le destin est décidé par les
dieux, possède une plus grande latitude d'action quant à son devenir. Il est souvent transformé en
profondeur à la fin du roman, le monde influence et modèle le parcours du personnage. Il se heurte
à des obstacles, apprend à les surmonter et en sort changé.
L'histoire du personnage est fortement liée à sa situation dans le monde. Cette relation entre
le personnage et le monde dans lequel il évolue montre bien la vision du monde et de l'homme,
l'arrière-plan idéologique et philosophique qui se cache sous la plume de l' écrivain.
Le genre romanesque déborde la fonction de divertissement pour instruire le lecteur.
Les héros de roman sont les porte-paroles de leur auteur.
Flaubert disait, lors du procès du roman Madame Bovary, où seul le roman était attaqué et non
Flaubert lui-même: « Madame Bovary, c'est moi! ».
Les personnages jouent le rôle « d'ego imaginaires » (Kundera), d'extensions denses et
complexes du romancier.
Albert Camus dans L'Homme révolté, disait que le romancier était tous ses personnages à la fois.
Le personnage dépasse ainsi amplement la notion de personne puisqu'il permet une
interrogation plus large sur l'homme et ses relations avec le monde, par le truchement du
romancier. Le personnage nous invite à exercer notre regard critique en dépassant l'histoire
racontée pour réfléchir à la leçon qu'elle veut nous délivrer.
Ex: Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire, où la société du second
Empire s'incarne dans les personnages des Rougon-Macquart. Le personnage devient alors
clairement porteur de valeurs.
Comme le dit J-P Sartre dans Les Mots, le personnage de roman « prend vie » dans cet
univers fictif au point de donner le sentiment qu'il influence le déroulement même du récit.
L'histoire du personnage de roman est inséparable de l'histoire du roman lui-même et des
conceptions théoriques qui font évoluer le genre.
« schéma actantiel » de Greimas (1966): le personnage est un « actant » du récit, héros chargé
d'une mission, en quête d'un objet, aidé par des acteurs (adjuvants), entravé par d'autres
( ). Le personnage est ainsi défini par ses actions et non par sa psychologie. Il est donc bien
distinct de la personne humaine et sa place dans le roman est relativisée.
III - Le personnage doté d'une intériorité:
Le personnage ne saurait se définir seulement par ses actes. Il doit refléter l'homme en se
dotant d'une intimité. Il correspondant ainsi à une conception historique de la personne, et le roman
est une façon de célébrer l'être humain, sujet pensant, sensible, doué de raison (conception
cartésienne: personnage qui présente des qualités de rigueur logique et de clarté). Le personnage se
veut à l'image de cet être réfléchi, qui parvient à combattre, à contrôler ses passions, par son esprit
et sa volonté.
Ex: La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette.
Au XVII° siècle, le personnage est comme figé dans sa perfection, il reste plus proche des
dieux que des hommes.
« Le héros est en général un chevalier pourvu des traits récurrents comme la vaillance, la
courtoisie, l'invincibilité ». Les critiques Glaudes et Reuter.
Il faut attendre le roman comique qui bouscule un peu les conventions (Paul Scarron, Le Roman
comique) mais surtout le roman d'analyse, pour que le personnage se dote vraiment d'une vie
intérieure, en harmonie avec la conception classique de la personne humaine.
Ex:
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