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Pascal et les figures

Commentaire d'oeuvre : Pascal et les figures. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Avril 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 767 Mots (8 Pages)  •  275 Vues

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Pensée de Pascal
Figures

On présentera un exposé sur la thématique des figures, qui s’inscrit dans les Pensées de Pascal. Cette œuvre inachevée est le fruit immature des réflexions de Pascal (mathématicien, physique, philosophe et théologien), périt avant de pouvoir développer et améliorer ses notes (qu’on appelle notamment fragments) et structurer l’œuvre.
Celle-ci devait-être une
Apologie de la religion chrétienne, qui avait comme visé celle de parler aux hommes, non point partant de Dieu, mais à travers la manifestation de figures et la recherche du bonheur.
La réflexion religieuse de Pascal a été favorisé par plusieurs événements. Une première conversion a été provoqué par le miracle de la sainte épine, à Port-Royal à faveur de sa nièce. Marguerite Perier était atteinte d’une fistule lacrymale très profonde, dont elle en souffrait depuis 3 ans : en approchant à son œil une épine de la Sainte couronne, la guérison a été instantanée. Mais le plus important reste la conversion suite à l’accident du carrosse sur le Pont de Neuilly. Le carrosse s’arrête brusquement sur le bord d’un précipice, épisode que pascal interprète comme un « véritable salut » que Dieu lui a accordé.  Ceci portera, ensuite, a une nuit d’illumination et extase, qui lui fera progressivement à abandonner les matières scientifiques.  
La caractéristique fragmentaire des
Pensées justifie le questionnement et l’interprétation de plusieurs thématiques. On s’interroge, donc, sur le sens plus profond que Pascal attribut au concept de figure.
On procèdera avec l’examen de ce qu’est vraiment une figure (en focalisant sur le message métaphorique, les chiffres et le double sens) et on cherchera de comprendre comme cette thématique se peut lier au contexte religieux, à travers le rôle joué par l’écriture, l’erreur des juifs et comment arriver au déchiffrement du sens.

C’est quoi une figure ?

- Le message métaphorique 
La figure est présentée comme un cas particulier de représentation picturale : comme toute métaphore évoque par imitation l’objet qu’elle représente, il le traite comme un portrait.
À ce sujet on lira la première partie du fragment 291 de l’édition Sellier à page 197 :
«
Un portrait porte absence et présence, plaisir et déplaisir. La réalité exclut absence et déplaisir. »
La figure, tout comme un portrait donc, donne le plaisir de voir la chose qui est représentée, mais aussi le déplaisir de sentir l’absence de cette chose au réel, parce que si la chose était la présente, on n’aurait pas besoin de regarder son portrait. Pour Pascal, celui-ci est un concept déjà affronté, comme on peut le voir dans une de ses lettres, qui reprend un part la vision paulinienne : « les choses .. »
Il faut donc voir la figure comme une métaphore qui nous pousse à chercher un sens latent, caché, qui nous permet aussi de conserver le sens littéral de l’image évoquée.
La figure sera finalement à la fois l’indication du sens et l’indication de l’impossibilité d’exprimer ce sens.

- Le chiffre
Le chiffre consiste en un système symbolique qui représente un ensemble d’objets avec un certain nombre de signe ; il sert à rendre évident le sens de certain énoncées. C’est l’instrument non du déchiffrement d’un message qui est caché, mais qu’il donne l’idée que quelque chose se cache sous l’usage des figures ; conduit donc à chercher derrière le sens obvie un second sens qui pourrait expliquer mieux les figures utilisées.
On lit à ce propos la seconde partie du fragment 296 de l’édition Sellier à page 199 : « Chiffre à double sens. Un clair et où il est dit que le sens est caché. »
Le chiffre n’est pas donc la clé de lecture des figures mais en utilisant une métaphore, pourrait-être la louche qui nous permets de voir mieux que quelque chose se cache derrière une figure. Comme on le voit dans le fragment n381 de l’édition Sellier à page 246 : "

- Le double sens
Figures et chiffre cachent donc en eux un double sens. Pour comprendre le message que se cache derrière ces deux expédients on nécessite d’une clé, d’une indication du fait que le sens littéral est juste mais cache en lui un autre sens. Il faut donc être à connaissance de l’existence d’un double sens qui ne se contredis pas en lui-même ; quand on lit on doit donc chercher à comprendre le sens littéral mais chercher aussi un sens latent (plutôt métaphorique) qui nous permet de conserver aussi le sens littéral.
On peut lire sur ce sujet une partie du fragment 291 de l’édition Sellier à page 197 : « Le chiffre a deux sens. Quand on surprend une lettre importante où l’on trouve un sens clair, et où il est dit néanmoins que le sens en est voilé et obscurci, qu’il est caché en sorte qu’on verra cette lettre sans la voir et qu’on l’entendra sans l’entendre, que doit-on penser sinon que c’est un chiffre à double sens ? Et d’autant plus qu’on y trouve des contrariétés manifestes dans le sens littéral.[…] Combien doit-on, donc, estimer ce qui nous découvrent les chiffres et nous apprennent …l’esprit ».
Pour conclure cette partie on lira un extrait du fragment 438 de l’édition Sellier à page 295 « En l’ancien …. »

Quel est le lien avec la religion ?

- La fonction des Ecritures
Pascal considère la Bible, et plus précisément l’Ancien Testament comme un texte qui a des sens cachés, qui ne sont pourtant accessible à tout le monde.  L’Ecriture cache en elle-même un fonction apologétique essentielle et les figures utilisées sont une méthode pour exprimer cette apologie. Les figures permettent, en effet, une lecture sans équivoque des équivoques présent dans la Bible. On retrouve ce propos dans le fragment 306 de l’édition Sellier à page 209 : « Ut sciatis quod Filius hominis habet potestatem remittendi peccata, tibi dico : Surge.
Dieu, voulant faire paraitre qu’il pouvait former un peuple saint d’une sainteté invisible et le remplir d’une gloire éternelle, a fait des choses visible. Comme la nature est une image de la grâce, il a fait dans les biens de la nature ce qu’il devait faire dans ceux de la grâce, afin qu’on jugeât qu’il pouvait faire l’invisible, puisqu’il faisait bien le visible. »
L’Ecriture s’explique en elle-même, donc, en posant l’attention sur certaines sens qui sont latent derrière des sens littérales qui ne sont pas à exclure. Mais, dans le fragment 301 à page 205 de l’édition est dit que « l’unique objet de l’Ecriture est la charité », ce qui reprend la pensée de Saint Augustin, dans
La doctrine chrétienne : « l’Ecriture ne prescrit rien d’autre que la charité. ».
Charité qui est exprimé de façons différentes avec plusieurs figures, afin d’être compréhensible au plus grand nombre des hommes.

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