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Opposition entre « plaire » et « instruire »

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Par   •  16 Janvier 2013  •  3 423 Mots (14 Pages)  •  2 109 Vues

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Après avoir réfléchi à chaque mot-clef : « plaire », « instruire », et l’expression « tout en », il est apparu qu’il existe

une tension, voire une contradiction entre les deux objectifs, celui du conteur pour le plaisir (qui lutte contre

l’ennui) et celui du moralisateur qui donne une leçon morale (peu être vu comme « ennuyeux »).

Or ce sujet vient de la théorie exposée par La Fontaine dans la fable « le pâtre et le lion » notamment = la relire !

= « conter pour conter me semble peu d’affaire » ; mais aussi « une morale nue apporte de l’ennui ».

La Fontaine refuse d’être un « moralisateur » (souvenez-vous qu’il est « libre penseur », « libertin » au sens

philosophique du terme) : idée alors d’une notion différente : le moraliste.

Un moraliste est un écrivain qui propose, sous une forme discontinue, des réflexions sur les moeurs,

au sens étymologique de latin mos, moris : les usages et les coutumes humaines, les caractères et les

façons de vivre — en somme, les actions et les comportements des hommes.

N.B. : moraliste ne doit pas être confondu avec moralisateur : ce dernier donne des leçons de

morale, tandis que le premier adopte une attitude d'abord descriptive et ne traite que secondairement de morale

au sens moderne.

Voilà une première façon de dépasser l’opposition entre « plaire » et « instruire » et de tenir compte du

« tout en ».

Un autre aspect de la question que nous avons dégagée : la différence entre « instruire » qui suppose un

savoir diffusé par une autorité (laquelle ? quel savoir ?) et « réfléchir » : on adopte plutôt le point de vue

du lecteur, sans qu’il y ait dogmatisme : il garde une part de liberté face à la « leçon » donnée.

« Plaire » suppose un ton animé, une certaine simplicité, une brièveté, une possible identification (voir le

récit court et plaisant, enlevé….) = utilisation du registre comique (les fables comme de petites

comédies) ; « Instruire » suppose un ton plus sérieux, plus grave. La encore, il faut trouver une notion qui

permette de faire le lien entre ces deux attitudes : l’ironie, qui tient à la fois du comique et de

l’argumentatif, car elle suppose une réflexion de la part du lecteur qui doit entendre le discours de l’auteur

sous celui des personnages dans la fable (voir le lion dans « les animaux malades de la peste »).

= nous avons remarqué que les Fables sont plus difficiles à comprendre qu’il n’y paraît et que la morale

peut être distinguée de la moralité (ce qui est écrit au présent de vérité générale dans les fables).

La morale (du latin moralitas, « façon, caractère, comportement approprié ») se rapporte au

concept de l'action humaine qui concerne les sujets du juste et de l'injuste, également désignés sous

le nom « bien et mal ».

I) Faire jouer les notions entre elles ; définir les mots du sujet = voir votre prise de notes

= Vous avez discuté votre sujet et vous avez fait ressortir des problèmes ; c’est ce qu’il faut faire !!

Ne surtout pas « gommer » ces difficultés !

Mlle Grilli 2

Il ne faut pas faire une partie « plaire » et une autre « instruire » puisque nous avons étant donné que

l’intérêt – et la difficulté – du sujet repose sur le lien entre les deux notions « tout en ».

Il faut alors accentuer ce qui rend l’instruction possible et agréable :

1) La fable est une forme d’argumentation et d’instruction plaisante car simple, efficace, qui permet une

identification (votre idée de « plaire à tout le monde » !)

2) Mais cette instruction semble passer parfois après le « plaisir du conte » et l’articulation du récit et de

la morale est parfois problématique : il existe un risque de ne pas bien comprendre la « morale », d’autant

plus qu’elle n’est pas toujours explicite = il y a un sens caché.

3) L’ironie est une notion qui « réconcilie » le sérieux et le plaisant dans les fables : elle amuse, doit être

perçue par un lecteur attentif qui réfléchit.

= la vraie leçon : prendre plaisir à lire une fable et à déjouer les pièges du fabuliste !

· Introduction :

L’apologue, bref récit imagé illustrant une morale, est pratiqué par de nombreux auteurs soucieux de

convaincre leurs lecteurs en recourant à cette forme littéraire plaisante et efficace. La Fontaine, dans ses

Fables, y voit le moyen d’instruire sans lasser : « Une morale nue apporte de l‘ennui ; le conte fait passer

le précepte avec lui ». Son mot d’ordre, plusieurs fois affirmé, est en effet de « plaire tout en instruisant ».

Comment peut-on penser l’articulation entre ces termes qui semblent a priori relevés de deux visées

contradictoires ?

C’est surtout parce qu’il joint l’utile à l’agréable que l’apologue paraît efficace à ces auteurs classiques,

pour lesquels il est impensable de distraire sans instruire, et l’on peut se demander s’il ne serait pas, en

effet,

...

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