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Nuit Rhenane

Note de Recherches : Nuit Rhenane. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Janvier 2013  •  1 558 Mots (7 Pages)  •  1 759 Vues

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Apollinaire : Nuit rhénane

Introduction

Texte qui appartient aux 9 poèmes rassemblés sous le titre de Rhénanes ; poème qui sont inspirés par le séjour du poète en Allemagne (août 1901-août 1902), et plus particulièrement sur les bords du Rhin.

Apollinaire a découvert une source d’inspiration non seulement ds le Rhin et ses paysages, mais aussi ds les légendes germaniques (la Loreley, sirène du Rhin douée de pouvoirs enchanteurs ou maléfiques, ou les sept baigneuses du Rhin, et du romantisme allemand qui ont fait du Rhin un lieu de sortilèges – Heine- ).

Double aspect qui apparaît ds ce poème qui joue sur opposition entre réalité et légendes rhénanes.

Description (ne pas le dire ainsi, d’emblée, mais en tenir compte dans l’explication )

 Alexandrins

 3 strophes + 1 vers

 Rimes abab cbcb dede d

 Remarque : sonnet, moins un vers

 Rimes qui ne respectent pas toujours alternance masculines/féminines (batelier/repliées ; mirent/mourir/rire) : Apollinaire garde toujours une part de liberté.

 Absence de ponctuation.

Titre : conjugue la nuit, espace du rêve et de l’irrationnel, moment favori des légendes fantastiques.

Rhénane renvoie au paysage du Rhin : poème sous le signe de la tension entre la réalité et la fable.

Composition : reflète la même tension :

 1er qu : le poète happé dans l’atmosphère fantastique des légendes du Rhin.

 2d quatrain : appel à une réalité quotidienne et rassurante.

 3ème quatrain : victoire de la magie et du fantastique

 Dernier vers : retour au réel sur une image humoristique. Structure circulaire du verre au verre.

Registres : lyrique, fantastique et humoristique.

Ici, étude linéaire.

I- 1er quatrain : l’univers fascinant des légendes.

a) Le thème de l’ivresse

Il est présent :

 dans le lieu : sans doute une taverne au bord du Rhin

 Rhin célèbre aussi par vin blanc

 Lexique verre, vin, , renforcé par « plein »

 Vision vacillante et incertaine ; mouvement connoté par trembleur (et non tremblant : adj et non part présent, tremblement qui semble faire partie de l’essence même de ce vin), flamme, tordre, plus mouvement ondulatoire des longs cheveux.

 Impression de mouvement vibratoire renforcé par

- les sonorités : allitérations en v/f, et liquides l et r ;

- le rythme ternaire du 1er vers ; enjambements sur l’hémistiche aux vers 1, 2 et 4.

b) Une atmosphère de mystère

Elle est donnée :

 Par le moment : la nuit et sa lumière étrange : flamme, lune ; éclairage mystérieux ; mystère des nuits de pleine lune

 Chiffre magique sept

 Magie inquiétante

- des cheveux trop longs (un hémistiche entier pour les évoquer)

- de couleur étrange (lueurs macabres sous la blancheur de la lune, peuvent faire penser à des algues)

- de ce mouvement violent et dément , tordre.

 Impression de magie corroborée par le rythme lent

- longueur de l’alexandrin renforcée par le double enjambement (v 2-3-4), et nombreuses consonnes nasales et voyelles nasalisées : effet d'écho tout au long de la strophe.

 Lenteur renforcée par l ‘évocation de la « chanson lente »ds le vers 2,

c) Du réel à l’irréel

La strophe entière construite sur une mise en abyme.

 Le « je » de poète (mon verre) et sa parole (écoutez : s’adresse à un interlocuteur, mais lequel ? nous ?) s’efface pour donner la parole à un autre narrateur

 indéfini (un batelier) qui témoigne (raconte) d’un passé incertain : avoir vu (quand) .

 Le poème se met donc à l’écoute d’un autre poème, qui est lui même le discours d’une hallucination présentée comme une réalité.

 Etrange superposition du réel et de l’imaginaire née d’une ivresse nocturne.

II- 2ème strophe : l’univers rassurant du réel

a) Opposition entre les deux strophes

 femmes/filles

 cheveux longs et verts/ blondes aux nattes repliées : figure rassurante de la gretchen, figure d’ordre et de stabilité (regard immobile et nattes repliées)

 geste violent (tordre)/ danser une ronde, terme aux connotations folkloriques et enfantines

 mouvement vibratoire et incertain/ mvmt vertical (debout) et horizontalité rassurante du cercle (ronde)

 sonorités qui martèlent la danse : lourdeur et martèlement rassurant des dentales t et d ainsi que des occlusives p et b.

 rythme régulier des vers avec coupe à l’hémistiche.

b) Le sursaut du poète pour échapper à l’irrationnel

 mouvement de sursaut souligné par debout, ainsi que par la reprise de parole par le poète.

 Parole d’ailleurs injonctive : valeur injonctive du 1er mot debout, verbes à l’impératif, chantez, mettez, valeur injonctive du subj que je n’entende plus: sursaut et appel à l’aide, appel à la vie

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