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Navigation en eaux troubles

Mémoires Gratuits : Navigation en eaux troubles. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Novembre 2014  •  371 Mots (2 Pages)  •  722 Vues

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Navigation en eaux troubles :

Tels mes capitaines, ô créatrice, ma chère mère ! Ô créateur, mon cher père ! Ils ont su dérouler ma route pareil à un ruban soyeux et lisse, vers les eaux salées les plus calmes. Mais à l’aube de ma 18ème année, il me fallut prendre seule la route vers l’océan « Adultus ».

Sillonnant la mer sous un soleil qui brûlait ma peau, entourée des autres voiles de jeunesse, et de ma boussole indiquant comme tout autre L’Espoir, nous faisions tous cap vers notre horizon. Seule pour la première fois sur mon navire, le vent de la solitude se leva, accompagné de certaines rafales de peur qui poussaient de plus en plus ma voile vers un tout autre chemin régressif. C’est alors que mon navire devint noir, mais ma voile restait blanche. Je voyais les autres mâts disparaître, disparaître jusqu’à ne plus les voir. Puis, face à mes premières vagues violentes qui semblaient persécuter la coque de mon navire, je perdis mon gilet de sauvetage, ce cher gilet aimable et réconfortant, tel mon seul ami, maintenant au fond de l’océan avec ma boussole. Sans bornes, sans indications, sans repères ! Les rivières coulant sur mon visage, noyant mes yeux, perturbaient ma vision. Malgré chaque tentative de manœuvre faite, mon combat contre cette mer déchainée était perdu. Mon navire n’arrêtait point d’être en collision avec chaque rocher qui remplissait mon bateau d’eau de désespoir. Je perdis jusqu’à la vue, la vue valorisante sur moi-même. Donc, j’abandonnai mon gouvernail et laissai mon bateau dériver. Le soleil laissait place à la nuit noire rempli de vents de tristesses, d’étoiles filantes, filant avec mon énergie, le tout dans une ambiance irritante. Le sommeil finit par devenir un souvenir lointain et l’appétit m’avait abandonné dans les bras de la douce douleur mentale. Cette douce douleur mentale qui avait pour amie fidèle, une sirène, joliment laide, dont la voix chantait les louanges de la mort qui berçaient les quelques pensées blanches qui me restaient vers les caves de mon désespoir. Désormais une morte-vivante m’habitait, j’habitais désormais dans ce monde nerveux.

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