Méthodologie exhaustive de la dissertation

Méthodologie de la dissertation 

I Ce que signifie la dissertation :

Discours ou écrit où sont développés, de façon ordonnée, des arguments sur un sujet, un thème, ou une question scientifique.

II Pour réussir la dissertation :

1. La lecture du sujet

• Lire le sujet suffisamment de fois afin de bien l’avoir en tête
• Noter immédiatement ce à quoi il semble faire référence
• Analyser attentivement le sens de tous les mots ( déterminants, noms, verbes, adverbes… ) qui composent le sujet
• Analyser attentivement la ponctuation
• Définir chacun des mots ou expressions dans leur sens absolu et relativement au contexte de la phrase
• Rechercher des synonymes et des antonymes de tous les mots du sujet et constater les nuances
• Réécrire le sujet sous forme de paraphrase

2. L’identification des parties et d’une problématique

• Faire ressortir le ou les paradoxes du sujet ( possible uniquement grâce à une analyse  suffisamment rigoureuse au préalable )
• Trouver le ou les problèmes que ce sujet convoque
• Tenter de formuler une problématique de la manière la plus intelligible possible ( celle-ci n’est jamais la reformulation du sujet, mais une question précise que le sujet amène à se poser ).

Delà, il faut tenter de trouver trois parties s’articulant entre elles afin de construire une dialectique ( un raisonnement qui ne soit ni une liste d’arguments interchangeables ni une boucle d’idées dont la dernière rejoindrait la première ).  Pour se faire, la dialectique de la dissertation doit respecter un cheminement de pensée précis.  

En effet, la première partie doit être celle de la concession ou de « l’opinion commune ». Elle est la réponse spontanée à la problématique, celle pour laquelle tout le monde s’accorderait.

Puis, la deuxième partie doit critiquer la première réflexion. Elle n’est pas une antithèse à proprement parler, car elle ne vient pas contredire l’ensemble de la réflexion précédente. Au contraire, elle vient limiter ou nuancer la première thèse ; en outre, elle vient déjouer l’évidence de départ et ainsi complexifier la réponse au problème.

Enfin, la troisième partie doit être un dépassement des deux réflexions précédentes. C’est la partie la plus compliquée à trouver et à rédiger puisqu’elle ne constitue jamais une évidence. Le dépassement n’est jamais la synthèse des deux parties précédentes, mais plutôt, un pas de côté permettant de reconsidérer le problème à l’aune des réflexions passées. Le dépassement opère lorsque le problème est retourné.

Afin de mener à bien le travail préparatoire, il est important de faire un brouillon. Sur une feuille blanche A4 prise à l’horizontale il est convenu d’inscrire le sujet et la problématique en haut de page et de faire trois colonnes pour chacune des parties. Ensuite, dans chacune des trois colonnes il est important de trouver deux à quatre sous-parties hiérarchisées ( dont l’ordre renvoie à une réflexion logique ) agrémenter d’un ou deux exemples par sous-partie. Les exemples doivent le moins possible se répéter lors de la rédaction. Enfin, chaque partie doit répondre à la problématique et chaque sous-partie doit répondre à la partie.

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