Conclusion de dissertation sur la pièce de théâtre Dom Juan de Molière

Pour la 1° fois, projet d’intégration du libertin à la société et aux règles de son époque (projet mimé par structure tirade), mais une intégration simulée, qui dénonce le règne de l’hypocrisie : on ne demande pas à DJ une conversion sincère, mais les apparences de cette conversion, afin de faire cesser le scandale.

Conclusion :

Molière moraliste dans la grande tradition classique, dénonce les travers et vices d’une époque comme l’ont fait La Rochefoucauld dans ses Maximes ou la Bruyère dans ses Caractères. Mais il s’attaque ici au puissant parti dévot qui règne alors à la Cour de Louis XIV. Souhaitant protester contre la cabale dont Tartuffe a été victime, il va à nouveau déchaîner ses foudres. Une question peut être soulevée par rapport au héros de la pièce : comment condamner DJ et ses dépravations dans un tel contexte ? Après l’avoir accablé, Molière nous montre qu’il existe bien pire que lui, c’est-à-dire des puissants aussi débauchés mais respectés en raison de leur dissimulation ; son héros n’avait-il pas au moins, jusque-là, le mérite de la franchise ? Et son ralliement final à la pratique la plus courante n’est-il pas le plus grave de ses péchés ? On peut en effet s’interroger si on tient compte de la réaction scandalisée de Sganarelle, qui ne pouvait s’empêcher jusque-là d’admirer le courage et l’affirmation de soi de DJ, et qui est totalement bouleversé par l’irruption de cette nouvelle donne.

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