Mouvement réaliste dans la littérature

La seconde moitié du XIXe siècle est marquée par l'émergence d'un courant appelée le

réalisme.Le terme «réalisme» apparaît vers 1830.L'apparition de ce mouvement est le produit de

plusieurs facteurs:l'avènement de l'ère industrielle et la montée de nouvelles classes sociales (les

ouvriers,les travailleurs);le développement de méthodes expérimentales par des savants comme

Claude Bernard qui dénotent un effort vers l'objectivité et l'observation précise.

Le mouvement réaliste est une réaction face au mouvement du romantisme qui a souvent au

lyrisme,au registre pathétique et donc aux grands sentiments.Le réalisme s'ancre dans la

réalité et tente de l'imiter.Stendhal définit le roman comme «un mirroir qu'on promène le long d'un

chemin» et Balzac déclare vouloir concurrencer l'état civil.Dans les deux cas,il y a une volonté de

donner à voir la réalité.Vouloir montrer le réel implique que la littérature fasse désormais une place

à la réalité sociale la plus modeste,voire la plus laide:vie de province,monde ouvrier,mouvements

populaires,vies d'être marginaux en tous genres,menus fait d'une vie médiocre...

La littérature refuse désormais ce qu'il était convenu de considérer comme de beaux

sujets.Le roman réaliste est le résultat d'un nouveau regard,celui d'un scientifique,d'un homme de

laboratoire.Souvent les romanciers qualifient leurs oeuvres d'études ou d'analyses.Ils prennent

l'habitude de consigner dans des carnets leurs observations,leurs recherches documentaires.Le

travail descriptif est essentiel.

La nouvelle et le roman réalistes privilégient certains décors,qui eux-mêmes témoignent de

l'émergence d'une société dont les principes changent et évoluent :grandes villes,ateliers

d'artisans,fermes et lieux agricoles ,boutiques des commercants,lieux de prostitution,bals, cafés,

cabarets,théâtres,opéras,mansardes.Ces décors privilégiés sont étroitement liés à des thématiques

qu'on trouve d'un roman à l'autre:l'ambition d'un(e) jeune provincial(e) qui monte à la capitale,les

tractions financières de la bourgeoisie,le monde du prolétariat et des ouvriers,la destinée des

femmes,le destin d'un personnage de seconde zone,les conditions de vie dans les villes et dans les

campagnes,le monde journalistique et littéraire,les conflits familiaux.

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