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Mort de Manon

Commentaire d'arrêt : Mort de Manon. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Février 2015  •  Commentaire d'arrêt  •  1 265 Mots (6 Pages)  •  1 993 Vues

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ituation : Dénouement de l’histoire.

Thème : La mort de Manon.

Composition et type dominant : Récit très court (résumé) s’adressant à l’auditeur et au lecteur (à la manière d’une autobiographie).

Sobriété du récit : Un récit très court, indicible. Champ lexical du corps souffrant pour une agonie. Euphémismes.

Registre pathétique :

- Champ lexical de la mort

- Tendresse des gestes réciproques.

- L’acceptation de Manon.

- Hyperboles pour traduire l’excès de souffrance

- Allitérations en « s ».

- Adresses à Renoncourt (pris à témoin) : phrases injonctives = prières, excuses.

- Passage du « nous » au « je ».

Registre tragique :

Le poids du destin (vocabulaire : malheur, infortune, misérable).

Voir : Fiche de révision sur les registres

Visée de l’auteur : Une mort exemplaire par attitude pleine de dignité de la part de Manon (à l’opposé de la Manon libertine que nous avons connu dans le roman => Une autre Manon => Personnage mystérieux.

Sens de la mort : Souci de vraisemblance. Moralité de l’histoire. Punition de Manon ? Rédemption du personnage par cette fin édifiante ? Malédiction des amants ? Plusieurs hypothèses…

Commentaire littéraire :

En fuite dans le désert après le duel entre des Grieux et Synnelet laissé pour mort, les deux amants épuisés se couchent en se donnant des soins réciproques (elle panse sa blessure, il lui confectionne un lit en se dépouillant de ses habits) qui marquent l’apogée de leur tendresse. C’est à ce moment d’union parfaite qu’intervient la mort de Manon. Ce passage constitue un moment stratégique du récit de des Grieux puisqu’il en est le vrai dénouement.

I. La sobriété du récit :

A) Les caractéristiques de la narration :

Toute la scène est racontée du point de vue de des Grieux et témoigne de la réalité de son chagrin.

Le discours (le commentaire) l’emporte sur le récit : Le narrateur multiplie les adresses à son interlocuteur (« Pardonnez » ; « Je vous raconte » ; « n’exigez »). Des Grieux exprime ses sentiments, sa difficulté à s’exprimer ; la souffrance vécue à nouveau à l’évocation de cette mort. Il y a des hyperboles (« Un récit qui me tue » ; « Un malheur qui n’eut jamais d’exemple »).

Pas de longue scène : manifestations de l’agonie. Seuls quelques signes corporels révèlent à des Grieux l’approche de la mort : mains « froides et tremblantes » ; « Voix faible » ; « Soupirs fréquents » ; « Serrement de ses mains » (avec une allitération en « s »).

Une nouvelle image de Manon : elle accepte son destin. Les efforts de Manon pour s’exprimer se réduisent à une annonce à laquelle, tout d’abord, il n’accorde pas d’importance qui est rapportée au style indirect (« Elle me dit, d’une voix faible, qu’elle se croyait à sa dernière heure »), puis à des « expressions » et « marques d’amour ».

B) Le récit impossible :

Des Grieux est incapable de raconter en détail : il s’en excuse auprès de ses auditeurs par deux fois à travers des impératifs de prière (« Pardonnez si j’achève en si peu de mots » ; « N’exigez point de moi »).

Cette difficulté à dire l’indicible de la séparation, est surtout perceptible dans la phrase la plus lapidaire, qui intervient au moment fatal : « Je la perdis ».

Le mot « mort » n’est jamais prononcé, seul apparaît le verbe « expirer ». Des Grieux recourt en revanche à de nombreux euphémismes « Un malheur » ; « A sa

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