Montrez que le Cahier d’un retour au pays natal de Aimé Césaire vise la désaliénation de l’homme noir.

Dissertation de mi-session (15%)

Sujet: Montrez que le Cahier d’un retour au pays natal de Aimé Césaire vise la désaliénation de l’homme noir.

«Césaire’s groundbreaking poem laid the foundations for a new literary style in which Caribbean writers came to reject the alienating gaze of the Other in favour of their own Caribbean interpretation of reality.»

Depuis les premiers jours de colonisation en Afrique, puis de manière subséquente dans les Caraïbes, le peuple noir a été soumis à un point de vue blanc qui ne fait que les isoler et dévaloriser leur vision encore plus. Dans le Cahier d’un retour au pays natal, Aimé Césaire pose les bases d’un mouvement littéraire à l’intérieur duquel les écrivains des Caraïbes viendront remplacer la vision aliénante du colonisateur par une interprétation de la réalité qui est la leur. Pour ce faire, Césaire a du insister sur non-seulement la valorisation de ce point de vue non-colonisateur, mais également sur la reconnaissance des contributions inouïes du peuple africain au monde occidental.

Césaire souligne le fait que les contributions de son peuple ont été nécessaire à l’épanouissement du monde occidental. D’abord, il vient rappeler qu’il fait intégralement partie de l’histoire européenne. Par exemple, à la page 24, il écrit : « Et je me dis Bordeaux et Nantes et Liverpool et New York et San Francisco / pas un bout de ce monde qui ne porte mon empreinte digitale […]. » Ici, l’auteur illustre comment les apports des esclaves africains ont été indispensables au développement de ces grandes villes importantes, qui s’agissent également de ports du commerce triangulaire appliqué par les colonisateurs lors de la traite des esclaves. L’utilisation de la métonymie mon empreinte digitale pour désigner sa race en entier met l’accent sur les contributions de ses ancêtres, et les effets de ces contributions sur les générations à suivre, jusqu’à l’époque de Césaire (et même aujourd’hui). Par ailleurs, plus haut dans la page 24, Césaire parle des Caraïbes en disant « […] Ses flancs qui sécrètent pour l’Europe la bonne liqueur d’un Gulf Stream […]. » Dans ce passage, il personnifie les îles des Caraïbes (où ont été amené les esclaves par les Européens pour leur faire travailler) qui produisent des «bonnes liqueurs», expression qui peut être interprétée comme du rhum, du sucre ou encore le sang des esclaves, comme le Gulf Stream qui provient du Sud chauffer l’Europe, lui apporter des bénéfices. Deuxièmement, Césaire démontre aux lecteurs à quel point les conditions de ses ancêtres étaient minables. En effet, les conditions des esclaves africains étaient terribles pour en dire le moins. Césaire rappelle ceci à la page 38 : « […] Et l’on nous marquait au fer rouge et nous dormions dans nos excréments et l’on nous vendait sur les places et l’aune de drap anglais et la viande salée d’Irlande coutait moins cher que nous […]. » Ici, il utilise le pronom personnel « nous » plutôt que le « il » pour s’inclure lui-même et pour montrer que ce maltraitement l’affecte encore aujourd’hui, d’une manière différente. Bref, Césaire valorise les attributions de ses prédécesseurs en insistant sur leur place dans l’histoire européenne

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