Montesquieu

Charles Louis de Secondat ou Montesquieu est né le 18 janvier 1689 à Brède en Gironde. Il né dans une famille appartenant à la noblesse de robe. En France sous l'Ancien Régime, la noblesse de robe rassemblait tous les nobles qui occupaient des fonctions de gouvernement et de justice ainsi que dans la finance.

Après avoir été élève au collège de Juilly, puis au collège d’Harcourt à Paris, Montesquieu se lance dans des études de droit, puis devient conseiller du parlement de Bordeaux en 1714. L'année suivante, il épouse Jeanne de Lartigue, une jeune fille protestante issue d'une famille bourgeoise.

En 1716, à la mort de son oncle, Montesquieu devient président du parlement et de la baronnie des Montesquieu. Cependant, cette fonction n’est point du gout du jeune homme qui s’oriente alors vers la science et entre à l’Académie des Sciences de Bordeaux en 1716. Ses discours obtiennent un grand succès. Il mène des expériences dans plusieurs domaines et rédige des ouvrages évoquant la science.

En 1721, Montesquieu publie anonymement Les Lettres Persanes mais il est rapidement démasqué. C’est alors que paradoxalement, au lieu de mettre son auteur dans une situation délicate, le livre va aussitôt le rendre célèbre, décrit comme un bel esprit. Il devient adepte des salons littéraires parisiens comme ceux de Mesdames Lambert, Tencin… Il séjournera à Paris pendant sept ans, de 1721 à 1728, année où il est élu à l’Académie française.

A partir de 1728, Montesquieu entreprend un long voyage, au cours duquel il visita de nombreux pays d'Europe (Autriche, Hongrie, Italie, Allemagne, Hollande, Angleterre.). Mais ces voyages sont également le moyen, pour le philosophe qu’il est, d’observer la politique, l’économie, les mœurs et les coutumes des différents pays qu’il visite.

De retour chez lui en France en 1732, il publia Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, où il relate l'histoire de l'Empire romain (des premières guerres entre latins et tribus rivales, jusqu'à la chute de Constantinople. Cette œuvre monumentale connut à sa sortie un franc succès.

Mais il a aussi en main les éléments qui lui permettent de dresser le chantier De l’esprit des Lois : une autre de ses œuvres phares qui réunit à la fois et politique. Cet essai, que pendant quatorze ans encore, il rédigera, organisera, augmentera, remaniera, sera « l'œuvre de toute sa vie ».

Montesquieu est néanmoins fatigué, notamment à cause de son âge (il a 59 ans) et de sa vue : il est devenu presque aveugle. Cela ne l’empêche pourtant pas, en 1750, d’écrire la Défense de l’Esprit des Lois en réponse aux nombreuses attaques et critiques émissent quant à sa précédente œuvre. C’est grâce à ces deux dernières œuvres que Montesquieu est véritablement considéré comme un philosophe des Lumières.

Il poursuit sa vie de notable, mais reste affligé par la perte presque totale de la vue. Il trouve cependant le moyen de participer à l'Encyclopédie, que son statut permettra de faire connaître. Il entame la rédaction de l'article « Goût », qu’il n'aura pas le temps de le terminer puisqu’il meurt le 10 février 1755 à Paris atteint par la fièvre jaune.

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