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Montaigne, extrait des essais, l.31

Commentaire de texte : Montaigne, extrait des essais, l.31. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2012  •  Commentaire de texte  •  756 Mots (4 Pages)  •  2 512 Vues

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Nous allons étudier un extrait des Essais, I.31 de Montaigne, Michel de Montaigne est né en 1533-1592, intitulé Des Cannibales. Les Essais forment un ensemble de 107 chapitres répartis en 3 livres. Montaigne écrit cet ouvrage afin de mieux se connaître, en mettant son jugement à l'épreuve sur toutes sortes de sujets.

Ainsi, le livre I, publié en 1580, compte 57 chapitres. Après quelques observations d'ordre historiques et militaires, Montaigne présente des réflexions philosophiques sur la mort, l'amitié, la solitude et l'éducation.

A la lecture du chapitre 31 du livre I, nous comprenons que les hommes rejettent facilement ce qui ne correspond pas à leurs mœurs. On a ainsi appelé « Barbares Cannibales » les habitants du Brésil, qui ne connaissent ni lettres, ni sciences mais qui ignorent aussi les vices. La fin du chapitre inverse cette perspective en présentant 3 brésiliens venus visiter la France et qui ont été choqués par l'inégalité des conditions entre les hommes. D'où la question à laquelle nous répondrons :

Quel regard l'autre porte t'il sur nous ?

Dans un premier temps, nous analyserons la présentation positive des indiens puis, en second lieu nous verrons comment et en quoi par l'intermédiaire des indiens, Montaigne critique implicitement la France et L'Europe en général.

TEXTE ETUDIE

Montaigne s'intéresse avec curiosité à la découverte de l'Amérique. Il se passionne pour les récits des colons ou des missionnaires et les témoignages directs : inaugurant un discours d'anthropologue, il décrit la vie des sauvages en s'efforçant de dépasser les préjugés. Non seulement leur civilisation soutient la comparaison avec la nôtre, mais elle remet en question la notion même de civilisation : les plus barbares ne sont pas ceux que l'on croit ! L'examen de la vie de l'autre, de les relativiser, et autorise ainsi une satire de la société du temps.

Montaigne raconte à la fin du chapitre, sa rencontre avec trois brésiliens présentés à Rouen au roi Charles IX, en 1562.

Trois d'entre eux, ignorant combien coûtera un jour à leur repos et à leur bonheur la connaissance des corruptions de deçà, et que de ce commerce naîtra leur ruine, comme je présuppose qu'elle soit déjà avancée, bien misérables de s'être laissé piper au désir de la nouvelleté et avoir quitté la douceur de leur ciel pour venir voir le nôtre, furent à Rouen, du temps que le feu roi Charles neuvième y était. Le Roi parla à eux longtemps ; on leur fit voir notre façon, notre pompe, la forme d'unie belle ville. Après cela, quelqu'un en demanda leur avis, et voulut savoir d'eux ce qu'ils y avaient trouvé de plus admirable ; ils répondirent trois choses, d'où j'ai perdu la troisième, et en suis bien marri ; mais j'en ai encore deux en mémoire. Ils dirent qu'ils trouvaient en premier lieu fort étrange que tant de grands hommes, portant barbe, forts et armés, qui étaient autour du Roi (il est vraisemblable qu'ils parlaient des Suisses de sa garde), se soumissent à obéir à un enfant, et qu'on ne choisisse plutôt quelqu'un d'entre

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