LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Montaigne, De L'éducation Des Enfants

Mémoires Gratuits : Montaigne, De L'éducation Des Enfants. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Mai 2015  •  1 486 Mots (6 Pages)  •  8 006 Vues

Page 1 sur 6

Introduction

Le XVI eme siècle fut marqué par un boulversement de la pensée appelé mouvement humaniste. Michel de Montaigne fut l’une des grandes figures de ce mouvement.

1. Courte présentation de Montaigne :

Michel de Montaigne (1533 / 1592) a reçu une éducation ouverte et soignée. Il a un précepteur Allemand qui lui enseigne le latin. A 6 ans, il entre au collège mais ce fut pour lui une mauvaise expérience (discipline dure, punitions). Puis il suit des études de droit, devient juriste, et à 38 ans, il se retire dans son château et commence à écrire Les Essais.

2. Présentation de l’œuvre Les Essais :

Le mot « essai » vient de « exagium » qui signifie la pensée. C’est Montaigne qui crée ce genre.

Il commence à les écrire en 1572 ne s’arrêta qu’à sa mort. C’est l’œuvre de sa vie.

C'est le journal d'un homme à la recherche de la sagesse ; sincère, modeste, peint sa propre nature. "Je suis moi-même la matière de mon livre" et s'appuie sur sa nature pour converser avec le lecteur.

Il exerce sa réflexion sur le savoir de son temps et celui des historiens et des poètes de l’Antiquité.

1ere parution en 1580. Jusqu’à sa mort, il publie des ajouts et revient sur les éditions précédentes.

Les Essais sont publiés en 3 livres successifs. Le dernier paraît en 1588.

3. Présentation du contexte du texte :

« De l’institution des enfants » est un texte tiré du livre I chapitre 26.

Ce texte a été écrit pour Madame Diane de Foix, Comtesse de Gurson, qui attendait un enfant et qui a demandé à Montaigne des conseils pour l’éduction de son enfant. Dans cet extrait, il s’attache à définir les qualités d’un bon précepteur.

On va donc voir Comment la pensée humaniste s’inscrit dans l’éducation des enfants ? autour de 3 axes :

I. Une critique de l’éducation traditionnelle

II. L’éduction que propose Montaigne

III. La volonté de convaincre de Montaigne

(Lecture du texte) tout le texte ?

Etude du texte :

I. Une critique de l’éducation traditionnelle

Dès le début du texte, Montaigne annonce une rupture avec l’éducation traditionnelle en alertant sur le fait que le précepteur doit être choisi avec soin car il doit se comporter dans « sa charge d’une manière nouvelle » (l.4)

1. L’apprentissage par cœur

Montaigne condamne l’éducation « pédantesque » centrée sur l’accumulation des connaissances, ce qui ne sert à rien selon lui si ensuite on ne sait pas les utiliser comme sources de réflexion.

Il critique d’ailleurs à plusieurs reprises cette méthode dans le texte en remettant en cause l’usage des maitres actuels:

« On ne cesse de criailler à nos oreilles, comme si l’on versait dans un entonnoir, et notre rôle ce n’est que redire ce qu’on nous a dit » (l.5 à 6)

« qu’il ne demande pas seulement 5 [à son élève] de lui répéter les mots de la leçon [qu’il lui a faite]… » (l.27 à 28)

Et en conclue que cette méthode est inefficace car « regorger la nourriture comme on l’a avalée est une preuve qu’elle est restée crue et non assimilée. » (l33 à 34)

2. L’éducation collective

Puis Montaigne critique également la méthode traditionnelle ( « notre usage » (l.22)) qui consiste à donner un enseignement commun à différents enfants, car selon lui chaque enfant n’apprend pas de la même façon ni la même quantité de choses. Ainsi, il affirme que cette méthode est inefficace puisqu’il dit qu’il ne faut pas s’étonner si dans tout « un peuple d’enfants » (l.25) seuls deux ou trois tirent profit de cet enseignement que ne se met pas à la portée de leur esprit.

« [Quant aux maîtres] qui, comme le comporte notre usage, entreprennent, avec une même façon d’enseigner et une pareille sorte de conduite, de diriger beaucoup d’esprits de tailles et formes différentes (…) » (l.22 à 24)

II. L’éduction que propose Montaigne

En tant d’humaniste, Montaigne désire que l’enfant soit au cœur de l’éducation qu’il va recevoir. Il prône donc logiquement pour :

1. Une ouverture d’esprit par soi même

Après avoir critiqué l’apprentissage par cœur, Montaigne explique que l’objectif d’une bonne éducation est de donner à l’enfant la capacité de réfléchir par lui-même.

Il s’inspire ainsi de Socrate pour justifier que le maitre ne doit

...

Télécharger au format  txt (9.3 Kb)   pdf (106.6 Kb)   docx (12.3 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com