Mon rêve familier - Paul Verlaine

Mon rêve familier, Paul Verlaine, 1866 – partie 2

         Pour continuer l’analyse linéaire nous allons analyser les deux derniers tercets du poème.

Dans le vers 9 le poète se demande de quelle couleurs sont les cheveux de la femme qu’il voit dans son rêve : « Est-elle brune, blonde, rousse ? Je l’ignore ». Il voit souvent cette femme dans son rêve mais ne peut pas la distinguer. Cela pourrait expliquer pour quelle raison le poète nous dit plus tôt dans les vers 3 qu’elle « […]n’est, chaque fois, ni tout à fait la même »et vers 4 « Ni tout à fait une autre » dans le premier quatrain.

« Son nom? » l’auteur se souviens dans le vers 10 « […] qu’il est doux et sonore », on peut donc comprendre que le nom de la femme contient de la musicalité.

Le poète utilise l’euphémisme dans le vers 11 « Comme ceux des aimés que la Vie exila » pour parler des noms de ceux qui sont morts. Dans le dernier tercet il décrit le regard et la voix de la femme qui apparaît dans son rêve dans le vers 12 « Son regard pareil aux statues » le poète utilise donc une métaphore pour comparer son regard a celle d’une statue et cela pourrait signifier qu’elle est « parfaite » mais pourrait faire aussi allusion à son immobilité donc à la mort. On peut renforcer cette idée dans les vers 13 et 14 « Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a » « L’inflexion des voix chères qui se sont tues » où sa voix est comparée a celle des morts.

Cette femme pourrait donc représenter la mort et être le seule remède pour le poète souffrant.

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