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Moliere

Thèse : Moliere. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Juin 2013  •  Thèse  •  937 Mots (4 Pages)  •  686 Vues

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Molière est un auteur reconnu et apprécié du roi Louis XIV quand, à l’occasion d’une fête à Versailles, il fait jouer, en 1664, sa comédie, Le Tartuffe. Mais le royaume est alors divisé autour des questions religieuses et le parti des dévots est puissant. Ils s’indignent face à la pièce, et leur cabale oblige le Roi à la faire interdire. Sa représentation ne sera autorisée qu’en 1669 après qu’elle aura été plusieurs fois remaniée.

Présentation du texte : Les 2 premiers actes nous ont présenté la perturbation introduite dans la famille d’Orgon par Tartuffe, que Mariane doit épouser contre son gré. Tartuffe apparaît enfin à l’acte III. Elmire a décidé de le rencontrer pour qu’il renonce à ce mariage. Mais face à elle celui-ci se fait alors pressant, puis, à mots voilés, lui déclare son amour (cf. tirade précédente). Il en va de même lorsque Tartuffe brosse son auto-portrait, auquel l’exclamation initiale donne le ton. La religion lui offre à nouveau un masque commode, puisque l’homme a été créé par Dieu avec une âme et un corps : » pour être dévot, je n’en suis pas moins homme », « après tout, je ne suis pas un ange ». Cet amour devient donc une épreuve envoyée par Dieu (« les tribulations » avec diérèse), et Tartuffe se présente comme un héros tragique, déchiré par une lutte intérieure entre sa passion (« de mon intérieur vous fûtes souveraine », « un cœur se laisse prendre ») et sa dévotion : il décrit longuement sa lutte avec « la résistance où s’obstinait [s]on cœur », et l’énumération sans articles, « jeûne, prières, larmes ». Tartuffe avoue volontiers sa défaite, avec un vocabulaire militaire, rejetant la faute sur le charme d’Elmire : « força la résistance ». Cet aveu se fait insistant : il n’est que son « esclave indigne », il n’est que « néant ». Cet aveu d’une faiblesse toute humaine fournit ainsi une excuse commode à sa faute.

=== Tartuffe est un « imposteur » dans un sens scandaleux ici, puisqu’il met le langage et le dogme de la religion au service de son désir purement sensuel.

LA VÉRITE DÉVOILÉE

Le désir de Tartuffe est si fort qu’il lui ôte une partie de sa prudence. Sa sensualité se révèle par l’importance accordée au regard (« voir », « dès que j’en vis ») et la référence à l’image biblique de la femme (Ève), coupable, séductrice et tentatrice, à laquelle l’homme ne peut résister : reprise de « charmants attraits » par « charme ». Masquée par le lexique religieux, l’expression du désir reste cependant très nette dans l’appel lancé à Elmire. Elle doit le « contempler d’une âme un peu bénigne« , c’est-à-dire se montrer « bonne » et généreuse pour effacer les souffrances qu’elle lui fait endurer. Il serait donc logique qu’Elmire, fautive en quelque sorte, répare cette faute en cédant aux avances de Tartuffe : « que vos bontés veuillent me consoler ».

=== Ainsi l’appel à l’amour devient un appel à une charité toute chrétienne.

Mais, à la fin de la scène, Tartuffe se fait tentateur. On observe l’opposition entre la réalité du discours (« amour », « plaisir ») et le souci de préserver l’apparence : « renommée », « discret », « secret », «

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