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Mise En Scene Antigone

Commentaires Composés : Mise En Scene Antigone. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Janvier 2015  •  977 Mots (4 Pages)  •  983 Vues

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Imaginer une mise en scène du départ d’Antigone vers la mort.

La mise en scène d’une telle pièce offre un large choix d’époque dans lesquelles l’installer. Je choisirai cependant de travailler sur le contraste entre le texte antique et la mise en scène moderne, il me semble que les anachronismes par conséquent mis en œuvre n’apparaissent pas choquants et ne troublent en rien l’authenticité d’Antigone et de ses propos. Car bien qu’écrite en 442 avant Jésus-Christ, il est facile de réimplanter les idées dans un contexte contemporain, mort, famille, principes et croyances restant depuis toujours les mêmes préoccupations. L’ambiance sera assez dérangeante, et les personnages poussés à l’extrême.

Ainsi, j’ai d’abord choisi de faire de la scène un huis clos aux contours vagues. Antigone ne peut plus échapper à son destin, elle est enfermée, les murs mouvants l’attirent et la repoussent à la fois, ce sont eux qui l’emporteront, c’est quand elle passera de l’autre côté de ces toiles qu’elle ne fera plus partie de ce monde. Matérialisés par des draps peints de nombreuses couleurs, de teinte différentes, pas moins vives que ternes, car ce n’est pas sur la couleur que le public s’attardera, sinon sur la violence et la force avec lesquelles ont été peintes ces toiles. Elles donneront un ton de déchirement, et ce déchirement sera rendu physique plus tard par le chœur, dont l’unité éclatera. Les tissus seront mis en mouvement par de grandes souffleries sonorisées qui leur donneront un aspect de fluidité, qui peut symboliser à la fois les flammes de l’enfer et le flux aléatoire du destin et qui rappellent de plus les paroles du Choryphée quant aux rafales qui règnent sur l’âme d’Antigone.

Le chœur aura une place importante sur scène, situé sur le côté gauche en hauteur, ils pendront du plafond, accrochés par des ceintures, tel un nuage humain, un essaim d’abeilles, ils se balanceront ensemble en s’entremêlant, inertes ou éveillés et aux expressions variées. Des hommes et des femmes, ils seront nombreux, bruyants, ils représentent à la fois le chœur et les dieux qui appellent Antigone. Chacun à son tour prend la parole tout au long de la pièce, celui qui parle se détache du groupe amassé, pour ce faire il se balance, et effectue ainsi des allées et venues aléatoires dans le ciel. Les autres répètent, chuchotent ou crient en écho à cette voix dominante. Bien sûr, si le chœur doit être constitué de vieillards thébains… soit ! Le chœur a ainsi une place décisive quand à la chute de la pièce, il est situé au dessus des hommes, il les observe tout au long, susurre depuis le début des conseils et des avertissements. Il est uni, le chœur n’est qu’une personne, chacun est lui même mais dépend des autres dans ses mouvements, ses mots et son corps. C’est ce même chœur, cette même unité, qui emportera Antigone à la fin de la scène, ensemble ils descendront (leur liens seront desserrés) attraperont la jeune fille, et remonteront avec elle, reformant leur unité. Elle se fondra parmi eux, se débattant au début, puis calmée, elle s’entassera dans la boule humaine. Cette soumission montre la fin de la réticence d’Antigone, que seule la mort peut lui faire abandonner. Elle rejoint une unité, sa perpétuelle révolution ne l’aura mené qu’à sa propre

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