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Meursault : un héros désincarné et atypique

Compte Rendu : Meursault : un héros désincarné et atypique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Juin 2014  •  602 Mots (3 Pages)  •  1 139 Vues

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Le début du Roman, p7 jusque « allure officielle »

Dans cet incipit, on remarque des éléments différents, par rapport à d’autres incipit :

- pas de présentation du personnage, très peu de dialogue, narratif ,pas de notion de temps , phrases courtes : phrases nominales, in média res (directement dans l’action) , Présentation, information : (dans cet incipit)

I ) L'écriture de l'incipit

L'écriture se fait à l'aide de la première personne du singulier, 'je". nous avons quelques marqueurs temporels et les temps utilisés sont le passé composé, le présent et le futur. L'intériorité du personnage se dévoile ainsi. il s'appelle, "Mme meursault". Le discours n'est pas très élaboré, il est pourrait-on dire, à peine construit, "c'était vrai", " toujours à cause de l'habitude". Le lecteur pénètre dans une réalité dont les évènements sont relatés très simplement à l'aide d'une construction grammaticale basique. Nous pénétrons la réalité sans pouvoir mettre en cause la véracité des faits. Les actions semblent mécanisées ainsi que le suggèrent les asyndètes qui donnent une impression inhabituelle. Nous sortons des codes traditionnels du roman - « L’asile est à deux kilomètres du village. J’ai fait le chemin à pied. J’ai voulu voir maman tout de suite ». Nous n'avons pas de descriptions. Nous savons que la mère vient de mourir et pourtant nous n'en n'avons aucune description, les actions se succèdent purement et simplement. Cette absence de description renforce l'absence de subjectivité de Meursault. « J’ai dit « oui » pour ne plus avoir à parler ». On ne sait donc pas pourquoi il ne veut pas parler. La focalisation est interne, c'est-à-dire que les évènements sont vus par les yeux du narrateur, Meursault. Il ne s'implique pas personnellement et tout est raconté sur le même ton qui est neutre. On ne laisse transparaitre aucune émotion, la mort de la mère est racontée sur le même ton que la sieste du militaire.

II ) Meursault : un héros désincarné et atypique

Nous avons l'image d'un héros désincarné et atypique, totalement indifférent à la mort de sa propre mère. Rien ne semble le bouleverser, les faits s'enchaînent les uns à la suite des autres sans que les émotions aient une place quelconque. Les sentiments ne sont pas exprimés. L'habitude domine : « J’ai mangé chez Céleste comme d’habitude »). Au contraire, certains sentiments s'expriment chez Céleste : "on a qu'une mère", on peut aussi citer le directeur qui donne une longue poignée de mains à Meursault d'abord gêné. Le récit s'enchaîne de manière très mécanisée sans connecteurs logiques, ce qui reflète l'aspect très mécanique et habituel du quotidien de notre narrateur. Le lecteur est ainsi sollicité dans l'interprétation des faits qui se suivent, il comble les lacunes volontaires d'un récit très haché. Seule émotion de Meursault : il veut rester tout de suite avec sa mère, il appelle sa mère « maman » (mot enfantin et affectif). Il culpabilise aussi lorsqu’il parle à son patron « ce n’est pas de ma faute », pour ses

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