Mariage De Figaro

Beaumarchais, est, l’un des grands dramaturges du siècle des Lumières. Il est connu pour avoir laissé une trilogie théâtrale composée du Barbier de Séville, du Mariage de Figaro et de La Mère coupable.

Le Mariage est une pièce dont l’intérêt réside dans la double intrigue à la fois amoureuse et politique qui oppose le valet, Figaro et son maitre le comte Almaviva. Nous sommes à l’acte II scène 2. Suite à la révélation de Suzanne sur les intentions malveillantes du comte, nous y voyons Suzanne, la comtesse et Figaro vont s’unir pour contrer les plans d’Almaviva. Il s’agit donc d’une scène de complot contre le comte, mais cela n’est pas le seul point intéressant de cette scène car nous comprenons aussi les aptitudes de Figaro pour l’intrigue, ainsi que le rôle que Beaumarchais lui a dédié n’est pas celui d’un simple valet mais d’un renard comme l’aurait dit La Fontaine, avec un aperçu de lui-même, de ses propres defaults et qualités.

Pour montrer cela, nous allons voir que Figaro est le metteur en scène de cette scène qui a pour but de duper son maitre en analysant tout d’abord son assurance avec les temps qu’il emploi, puis avec l’usage de certains pronoms personnels qui témoignent de son rôle et enfin comment il crée un effet de mise en abyme.

Voyons de quelle façon le Figaro emploi les temps dans cette scène.

Dès la scène d’exposition, Figaro a été présenté par Suzanne comme un amant de l’intrigue « de l’intrigue et de l’argent, te voilà dans ta sphère », depuis cette présentation le publique attendait la démonstration de ses talents dévoilés par Suzanne a l’acte I scène 1.

Tout d’abord, l’assurance de Figaro en tant que metteur en scène nous est transmise à travers les temps qu’il emploi, il utilise le futur proche a la ligne 14 « ce que nous allons faire » , puis l’impératif a la ligne 21 « tempérons » et il atteint le summum quand a la ligne 24 il répond au passé « c’est déjà fait » ce qui montre que c’est lui qui dirige les opérations et qu’il n’a pas besoin de se consulter avec Suzanne et la comtesse avant d’agir.

Apres avoir vu comment Figaro se met au centre de l’action et confirme sa sérénité avec les temps qu’il emploi nous allons maintenant voir de quel façon il renforce son statut de metteur en scène.

Ensuite, Il nous donne un autre aperçu de son rôle de meneur avec une graduation très révélatrice des pronoms personnels. A la ligne 14 il emploie le pronom «nous » qui peut être interprété pour représenter lui, la comtesse et Suzanne, puis il emploie à la ligne 30 l’indéfini « on » qui généralise à nouveau l’action pour ensuite conclure en recentrant à nouveau l’action sur lui en tant que meneur « je vous ai fait rendre… ».

On voit bien que c’est Figaro qui dirige tout le complot, et comme si cela n’était pas suffisant il va aussi mettre en scène une pièce dans la pièce en dirigeant tous les autres personnages.

Enfin, Figaro tel un chef d’orchestre dirige le complot contre le comte qui devient une véritable pièce dans la pièce, une mise en abyme qui aura pour unique but celui de se jouer du comte, une des grandes qualités de cette pièce, il emploi dès le début de la scène l’impératif jussif

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