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Manon Lescaut étude De Texte

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Par   •  26 Janvier 2014  •  2 342 Mots (10 Pages)  •  1 655 Vues

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LE PERSONNAGE DE ROMAN

MANON LESCAUT

INTRODUCTION

Abbé Prévost est un bénédictin, romancier et ecclésiastique français du 18e siècle adhérant au courant de pensées libertin de l'époque. Après de nombreuses fautes + ou – graves, il fuit en Hollande puis retourne en France en reconnaissant toutes ses erreurs et en se bonifiant auprès d'un abbé. Il écrit un très long ouvrage, mémoires et aventures d'un homme de qualité, 1728-1731. Manon Lescaut est une partie de cet ouvrage qui n'a pas eu de succès mais Manon Lescaut publié séparément devient célèbre. L'oeuvre raconte l'histoire de la vie de Renoncour, qui est le narrateur e laisse la parole à Des Grieux qui raconte comment il rencontra Manon et ce qui lui advint après cet événement.

→ effets marquants pour introduire la problématique

→ plan

TEXTE 1: LA PREMIERE RENCONTRE

Ce passage constitue une scène attendue du roman: la rencontre amoureuse. Dans cette nous pouvons déjà lire toute la destinée des 2 amants. Le hasard des événements met en présence Des Grieux (DG) et Manon qui débarque du coche d'Arras. Immédiatement c'est le coup de foudre. Ce récit du 1er souvenir est placé tout entier sous l'éclairage des suites fatales de l'aventure. 2 regards se superposent: celui du jeune chevalier charmé par Manon et celui d'un narrateur mûrit par l'expérience douloureuse de la passion. Récit et confessions se mêlent.

Une rencontre amoureuse

Le récit met l'accent sur le caractère soudain du coup de foudre. L'adverbe « tout d'un coup » et l'emploi du passé simple confirme le caractère instantané de cette passion. Manon est présentée comme unique phénomène d'isolement mise en valeur par le parallélisme « il en sorti quelques femmes, il en resta une ». DG est métamorphosé par la rencontre et il s'en étonne encore malgré le passage du temps. De ce coup de foudre les rôles des sens est évident.

Le récit insiste d'emblée sur la sensualité de cet amour. La connexion entre les deux personnages s'établie d'abord par le regard qui transforme DG au point de lui donner la parole facile. Le changement apparaît avec d'autant plus d'éclat qu'il est commenté par le narrateur.

Un jeu de proximité et de distance ironique s'établie entre le narrateur et le personnage, autre lui-même qui appartient au passé (personnage et narrateur qui sont une même personne séparée par le temps). Ainsi le vocabulaire de la passion marque la périphrase « maîtresse de mon cœur », le vocabulaire de la préciosité « enflammée », « transport », tout ceci témoigne d'une connaissance de l'amour qui est celle du narrateur plus âgé et non celle du jeune DG.

Deux portraits croisés

L'homme qui parle commente son expérience dans le sens du remord et de l'apologie personnelle (l'éloge). Le « Hélas » de la 1ère ligne indique clairement le jugement qu'il porte sur son aveuglement du passé. Le sentiments qu'il a d'avoir commis une faute s'exprime avec solennité: l'irréel du passé donne à l'événement un caractère irrévocable. DG accumule les excuses en insistant sur la pureté de sa vie antérieure et de ses intentions « nous n'avions pas d'autres motifs que la curiosité », « Moi, dis-je, dont tout le monde admirait la sagesse et la retenue » le ton est celui de la plaidoyer (réquisitoire). Le jeune homme se présente dans un élan chevaleresque qui a quelque chose de sublime. C'est avec la noblesse du héros qui tombe dans le piège tendu vers Manon.

Seuls quelques mots esquissent la silhouette de Manon « charmante, fille, moins âgée, plus expérimentée » aucun portrait d'elle ne sera donné, en revanche, aussi ténue que soit l'évocation de Manon, sa présence n'en est pas moins forte. Elle s'impose avec la force d'une apparition, l'adjectif « charmante » qui la qualifie peut se lire de 2 façons: belle et ensorcelante, ensorceleuse. Elle semble jeter un sort au narrateur, elle le transforme. Tout le texte repose sur le changement brutal qu'opère cette rencontre chez DG. On passe d'un champ lexical de la timidité à un vocabulaire de la passion → « retenue, excessivement timide, sagesse » → « enflammé, transport, amour, destin ».

Une passion fatale

Tout au long du texte il y a un lexique du malheur. Beaucoup d'éléments ont une fonction dans le texte d'annoncer la rencontre qui produit des effets catastrophiques. « Son penchant au plaisir qu'à causer son malheur et le mien ». L'irréel du passé qu'ouvre le texte montre l'irrévocable du futur. DG parle de l'ascendant de sa destinée qui l'a conduit à sa perte.

L'innocence de Des Grieux, son inexpérience font de lui une victime de la passion fatale. Son absence totale de lucidité l'apparente au héros tragique. Le lexique est celui de la tragédie « transport », « cruel ». DG apparaît comme d'autant moins capable de réaction que Manon est une ensorceleuse.

Son portrait apparaît en plein lumière physique dans l'ombre. Elle est plus expérimentée que DG, son penchant au plaisir s'est déjà déclaré. Elle sait très exactement tout ce qu'elle peut obtenir de lui. Sa maturité contraste avec la naïveté du narrateur: le drame est déclenché.

Conclusion

Les 1ères rencontres sont des passages obligés et constituent souvent les morceaux de bravoure des romans d'amour. Cette première rencontre est paradoxale, elle mêle le bonheur du coup de foudre, le ravissement amoureux et le malheur qui va lui succéder. La passion est une ivresse et un danger.

TEXTE 2: LE POUVOIR DE MANON

Après quelques temps temps d'une passion partagée , Manon trompe DG et s'enfuit attirée par la richesse d'un nouvel amant. 2 ans passés à Saint-Sulpice, DG a retrouvé la paix dans de calmes études de philosophie mais a la surprise de

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