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Malraux, L'espoir

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Par   •  18 Avril 2017  •  Cours  •  1 340 Mots (6 Pages)  •  1 291 Vues

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Séance 4 : LA n°3/ « les murs de poussière »

Support : Malraux, L’espoir, poly (1937)

Q : comment Malraux parvient-il à conférer à la mort de l’homme une dimension exemplaire ? Comment parvient-il à rendre compte de l’absurdité de la peine de mort ?

Malraux écrivain français du XXème siècle connu pour son engagement politique en Espagne pendant la guerre contre les fascistes entre 1936 et 1939.

A aussi écrit La condition humaine.

A été ministre de la culture du général De Gaulle.

Beaucoup d’écrivains se sont engagés dans le camp des Républicains pendant la guerre civile = George Orwell (britannique), Ernest Hemingway (américain) = brigades internationales

Fin chapitre 10, première partie du roman

Capitaine Hernandez arrêté par les fascistes au cours du siège de Tolède

Hernandez attend d’être exécuté après été capturé avec 40 autres prisonniers. La scène est perçue à travers son regard = point de vue interne

1/ La dérision apparente du ton

Le texte est écrit avec une forme de distanciation ironique qui épouse le point de vue de Hernandez grâce à l’utilisation du DIL = sorte de monologue intérieur

  • Dès le début on entend sa voix qui pose une question l.1-2 
  • l.6-7 avec l’emploi des questions rhétoriques accumulées = délibère/ s’interroge
  • Différents aphorismes/ maximes = « le plus affreux, des prisonniers, c’est leur courage », « la générosité, c’est d’être vainqueur » = présentatif « c’est » + présent de vérité générale

L’amertume et le côté désabusé du personnage s’expriment à différentes reprises

  • Caractère pressant de la question du début = périphrase verbale au futur + adverbe de temps « aura-t-on bientôt fini » = marque son énervement et son dégoût
  • Comparaison alignement des prisonniers et photo de mariage = dédramatise et montre en même temps le côté dérisoire = « les canons de fusils » comme les objectifs des appareils photo = ironie/ humour noir + « décidément » plus loin dans le texte
  • Assonance en [i] souligne son caractère sarcastique = « fini », « disposer », « prisonniers », « mariage », « fusils », « horizontaux », « dire », « qui »
  • Plus le texte avance plus Hernandez semble perdre ses illusions et devenir de plus en plus amer = « Hernandez est en train d’apprendre » l.3 (phase d’apprentissage, de découverte)// « on s’habitue » l.17 (blasé) + « aura-t-on bientôt fini » marque la révolte du personnage// « jusqu’à la fin des temps, sans cesse renouvelés » l.19 marque l’acceptation en qqe sorte
  • Constat objectif de la situation/ ton de reportage = parataxe « deux tombent dans la fosse, un an avant « , « l’un des organisateurs approche », « il se baisse, le tire… », « le terrain monte »
  • Même les bourreaux peuvent faire preuve d’humanité = « va-t-il pousser le corps du pied ? Non »

Hernandez découvre le contraste entre idéaux et réalité = commentaire du narrateur « Hernandez est en train d’apprendre de quoi se fait l’Histoire » l.3-4 = pas que de bons sentiments mais d’actes sales

  • « Noblesse de caractère », « générosité » confrontés à la réalité de l’exécution « action comme celle-là » = rien à faire = échec
  • Amour pour la terre = « avec passion », « bonne terre » mais « inerte » et devient une tombe pour les fusillés « trou » l.16
  • Répétition du terme « générosité » = idée de partage/ d’amitié/ de solidarité entre hommes (« pense à Pradas ») mais chacun est seul face à la mort = « le corps », « ce mort-là » + complètement désincarné/ perte de l’identité « silhouettes » l.17
  • Référence aux idéaux du marxisme = la « générosité », le « courage », « l’obéissance » mis en face de la réalité « est-ce que ça va encore durer ? » = forme de désespoir/ n’y croit plus =combien de morts ? Combien de temps avant la victoire des fascistes ?
  • Dernière phrase = indifférence des bourreaux/ humour noir « vous l’avez voulue, la terre »

2/ La tragédie de la guerre et de la condition humaine

Mise en évidence de l’absurdité de la guerre dénuée de toute forme d’héroïsme

  • Exécution de masse/ pas combat au corps à corps = « on » indéfini et anonyme/ identité des bourreaux pas connue l.1
  • Caractère sempiternel et éternel de la guerre, sans cesse renouvelée = « aura-t-on bientôt fini » = cela n’en finira jamais + « éternité », « fin des temps »
  • Dans les deux camps adversaires désignés par des termes généraux ou collectifs = « les organisateurs de la mort » = périphrase pour désigner les fascistes// « prisonniers », « silhouettes », « hommes » pour les Républicains = vague aussi/ caractère interchangeable « trois prisonniers »/ « trois nouvelles silhouettes »/ « trois hommes debout »
  • A l’inverse métonymie « les canons de fusils horizontaux » = sorte d’autonomie accordée aux armes = les individus s’estompent au profit des armes qui occupent le premier plan
  • Scepticisme de Malraux face à la situation absurde de la guerre = nombreuses questions « qu’est-ce que ça veut dire ? »/ « qui paie ? »/ « est-ce que ça va encore durer ? » = absence de précision/ on ne sait pas exactement de quoi il parle = généralisation
  • Prise de conscience que les idéaux n’ont plus de valeur si on perd le rapport de force « la générosité c’est d’être vainqueur » l.12-13 + « décharge » l.14 = constat de l’échec = les armes dominent
  • Phrase nominale « décharge » = inutilité des mots et des concepts face aux armes
  • Parallélisme « on s’habitue, à droite à tuer, à gauche à être tué » = voix active, voix passive mais sans préciser de qui il s’agit/ la situation pourrait s’inverser
  • Mécanique de l’exécution = répétition du verbe « tuer » (routine), enchainement « trois nouvelles…là où » (rotation), « trois hommes attendent d’être tués »

Tragédie de la condition humaine

  • Nature immuable et indifférente aux événements/ à la finitude de l’homme = « Tolède rayonne dans l’air lumineux » l.3 = beauté du décor en dysharmonie avec la laideur de la guerre
  • Choix du mot « glaise » qui renvoie à la terre de la création/ des origines = renvoie à la genèse + connotations bibliques = retourner au néant pour échapper à l’absurdité de la guerre = « regarde la glaise avec passion » = désir de s’y enfoncer
  • Exclamation « ô » lyrique = enthousiasme = la terre est bonne par opposition aux hommes « dégoût »
  • Dignité et courage des prisonniers face à la mort = alexandrins blancs « le plus affreux…courage »/ « ils sont obéissants ; ils ne sont pas passifs » = sont grandis par antithèse entre « obéissants/ passifs »
  • Image de la boucherie « comme l’image de l’abattoir est bête » l.10-11 = rejetée par Hernandez = trop facile de résumer la guerre à cela + antithèse entre « abattre »/ « tuer » + expression « se donner la peine » = travail bien fait/ accompli avec application/ entreprise de mort « organisateur de la mort »

Méditation générale sur l’histoire et la destinée humaine

  • Redondance « femmes en noir », « veuves » + présent de vérité générale « se lève » = caractère immuable « une fois de plus »/ « millénaire » = mort irrémédiable/ tragédie de toute l’histoire de l’humanité
  • Le cas particulier d’Hernandez acquiert une dimension collective = le destin se répète « une fois de plus », « jusqu’à la fin des temps », « sans cesse renouvelé » = il y aura toujours des guerres
  • Vision apocalyptique = « usines fermées », « châteaux en ruines », « cimetières » = plus aucune vie semble-t-il/ humanité perdue et condamnée et même le sacrifice d’Hernandez n’y changera rien

Ccl :

Point de vue d’une victime imminente = densité de la scène

Ne cède pas à la tentation du pathétique et reste digne et détaché

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