Corpus: Zola, Malraux, Camus, Clézio
Commentaire de texte : Corpus: Zola, Malraux, Camus, Clézio. Recherche parmi 297 000+ dissertationsPar dissertation • 9 Janvier 2013 • Commentaire de texte • 972 Mots (4 Pages) • 981 Vues
Devoir type EAF – corrigé de la question
Corpus :
A – Émile Zola, Germinal, I, 1, 1885
B – André Malraux, La Condition humaine, 1933
C – Albert Camus, L’Étranger, I, 1942
D – Jean-Marie-Gustave Le Clézio, Désert, 1983
Question : Analysez et comparez le statut du narrateur et le point de vue dans ces débuts de
romans.
Dans l’introduction : on indique ce qui fait l’unité du corpus :
➜« Les quatre textes qui nous sont proposés dans le corpus sont tous des incipit de romans : Germinal de
Zola, La Condition humaine de Malraux, L’Étranger de Camus et Désert de Le Clézio. Comme tous les débuts de
romans, ils mettent en place un univers romanesque et une voix narrative particulière. C’est de ceci que nous
allons traiter »
Dans le développement, on répond de manière synthétique : ici, il s’agit de réfléchir aux notions de statut du
narrateur et de focalisation. On regroupe donc les textes selon leurs points communs :
➜« Dans trois des textes du corpus, le narrateur est extérieur au récit. Les romans sont écrits à la troisième
personne du singulier ou du pluriel. Ainsi le personnage de Germinal est-il désigné successivement par « un
homme » l. 2, « il » l. 3, « L’homme » l. 9, 21 et 35. Le narrateur de La Condition humaine désigne le héros par
son nom « Tchen » l. 1, 20 et 27, par « il » l.1, 2, 16 par exemple. Quant au texte de Le Clézio, il présente la
particularité de l’emploi de la troisième personne du pluriel : les personnages sont vus dans leur ensemble, leur
masse et désignés par le pronom personnel « ils » très fréquemment (l. 1, 2, 10 etc…) ou par des noms
collectifs « les hommes » l. 4, « les femmes » l. 7… Dans tous ces textes, les verbes sont conjugués à la
troisième personne.
Cependant, même si le narrateur est extérieur au récit, il peut intervenir : ainsi, dans le texte de Malraux,
on peut attribuer au narrateur deux interventions. La première concerne le passage entre parenthèses : « (il y
avait encore des embarras de voitures, là-bas, dans le monde des hommes...). » l. 12-13, mais un doute peut
subsister, il peut tout aussi bien s’agir d’une intervention d’un narrateur omniscient, connaissant donc ce qui se
passe en dehors de la scène racontée. La seconde est un jugement du narrateur sur le personnage et plus
précisément sur sa manière de penser: « Bêtement » l.16.
Un seul des débuts de roman est raconté par un narrateur personnage : c’est celui de L’Étranger de
Camus. Le texte est à la première personne du singulier comme le montre les multiples occurrences des
pronoms personnels « moi », « je » et « me » l. 2, 4,5,6 etc.. ainsi que les adjectifs possessifs « mon » l. 2, 3,
« ma » l. 6, 11.. On peut penser, d’après cette première page, qu’il s’agit du personnage principal puisque nul
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