Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves

Afin de mieux comprendre l’oeuvre écrite de Madame de La Fayette intitulé La Princesse de Clèves, intéressons nous au contexte historique et culturelle de son environnement. Nous verrons ainsi comment l’arrière plan historique et littéraire vont marquer l’écriture de cette oeuvre qui aura un succès immédiat à la Cour de France mais qui sera publié sous anonymat.

I) Contexte

a) Le portrait de la Cour

Premièrement situons Madame de La Fayette dans son siècle pour comprendre en quoi les évènements ont influencés et conditionnés la création de son oeuvre.

C’était une femme du XVII siècle, née en 1634 à Paris et décédée le 1693. Elle a donc vécu sous le règne de Louis XVI qui connu son apogée en 1678. Le grand roi accéda au trône suite à la mort de Mazarin en 1761 et exerça un pouvoir personnel caractérisé par une forte autorité royale. Ce pouvoir absolu sera traduit dans la Cour ( installée à Versailles ) qui deviendra à cette époque le lieux de sociabilité et de divertissement. En effet être accepté à Versailles était synonyme d’abord de participer à la vie mondaine, aux activités sociales les plus enviés, vivre les fables de la cour et avoir le privilège d’assister au fêtes du roi. Mais c’était également le fait de devoir se plier aux règles et aux enjeux de pouvoir / codes rythmés par des rivalités très cruelles.

Dans l’écriture de la Princesse de Clèves, Madame de la Fayette est témoin de ces jeux cruels exercés dans une société intraitable, hypocrite et fausse.

En vécu de son expérience à la Cour, elle va habilement transposer son roman à la Cour de valloi.

Rappelons que la dynastie des Valois règne à partir de 1328 pendant plus de 2 siècles, Francois Premier en est le plus célèbre d’entre eux. Son fils Henri II (1519-1559) règne au début du roman.

Ainsi le choix de la cour est un moyen habile et détourné de dresser le portrait de la cour (de Louis XIV) que fréquentait Madame de la Fayette. On en retient que la Cour est influencée par la Renaissance italienne avec un art de vivre somptueux et extrêmement raffiné.

En conséquence, Madame de la Fayette répondait par la biais de cet arrière plan à la satisfaction des lecteurs de son époque. Elle répondait à leurs demandes : certains appréciaient la lecture de nouvelles historiques plongeant dans un passé lointain et glorieux. Elle répondait également aux attentantes de ceux préférant les romans précieux et galants traversés par des histoires d’amour, des galanteries et des tensions chez des personnages traversés eux-mêmes par des sentiments compliqués voir incontrôlables.

La cour de Valoir était donc le parfait « terrain de jeux » pour developper ces aspects.

Pour continuer de satisfaire ses lecteurs, Madame de la Fayette retranscrit habillement l’esthétique classique appréciant la brièveté et la mesure, en utilisant un format de texte cour.

A l’intérieur, les tensions se focalisent sur une intrigue linéaire avec un nombre réduit de personnages. On y trouve des hommes et des femmes ayant existé à la cour de Valloi ou ayant pu exister de manière vraisemblable.

Puisant

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