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L’île des esclaves (1725) et La colonie (1729, représentée en 1750) de Marivaux.

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Par   •  8 Novembre 2016  •  Fiche de lecture  •  815 Mots (4 Pages)  •  962 Vues

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Lectures cursives

L’île des esclaves (1725) et La colonie (1729, représentée en 1750), de Marivaux

Notre problématique : en quoi ces pièces sont-elles des utopies ?

Par groupes, en vous aidant de vos recherches, que pouvez-vous dire des points suivants ?

*Le lieu : où se passent les histoires ? Pourquoi les personnages se trouvent-ils dans ces lieux ? Qu’est-ce que ces lieux ont de particulier ? Ces lieux sont-ils habituels pour les personnages ?

*L’époque : les histoires sont-elles datées ? A quelle époque se passent-elles, selon vous ?

* En quoi les deux histoires présentent-elles un projet politique ? Lequel ? Mené par qui ? En quoi ces lieux sont-ils des lieux de tous les possibles, compte tenu de la situation des personnages ?

I) L’île et l’utopie

L’île (le lieu) imaginaire => utopie

«  l’île » : déterminant défini annonce le complément du nom. Ce n’est pas n’importe quelle île, c’est celle des esclaves, et cela aura son importance ds la suite de la pièce. C’est en effet pcq il s’agit de l’île des esclaves, ds laquelle vivent d’anciens esclaves révoltés contre leur maître, que pourra se dérouler l’intrigue.
Rien de tout cela ds la Colonie. L’important, c’est que ce soit un lieu autre, différent, loin du monde social.

Les personnages y arrivent suite à un événement tragique (naufrage dans lequel quasiment tout le monde est mort/ fuir un pays envahi) => Arrivée plus ou moins voulue.

Ces îles ne sont pas situées géographiquement : «une mer et des rochers » n’ont rien de précis, mais les «quelques arbres et des maisons» connotent une île habitée. On sait très vite qu’elle a été colonisée «depuis cent ans » par des esclaves révoltés venus de Grèce (p. 97, l. 25-26), et les références à Athènes sont fréquentes. On peut imaginer qu’il s’agit de la démocratie athénienne et de référence littéraire à la République de Platon. Pour ce qui concerne l’île de la colonie, on sait seulement qu’elle est peuplée de « sauvages » que l’on ne voit jamais, et dont on n’est d’ailleurs pas certain de l’existence.

 => On ne sait pas où se trouvent ces îles, ce ne sont pas des îles réelles.
Les îles ne st nulle part, ce st des espaces de fiction. L’île est le lieu de l’utopie (étymologiquement du non-lieu, du nulle part).

II) Le temps et l’uchronie

On ne sait pas quand se passent les histoires.

*Ile des esclaves : Des esclaves, Athènes, nom grec Iphicrate => Antiquité grecque

Mais Arlequin, le corset ou encore la loge de théâtre, ou encore la coquette Euphrosine est à l’exacte image des femmes qui se rendent au spectacle du Théâtre-Italien.=> XVIIIème siècle
* La colonie : La société européenne représentée est à l’image de la société réelle : société de classes, moins le clergé. Accessoires vaguement contemporains :«encre », «papier », «table » pour le notaire ; références aux vêtements :«cornettes », «rubans » ; métiers évoqués par Mme Sorbin. L’effet de réel est toutefois brouillé par la situation politique : la colonie vit dans l’anarchie, au sens strict du terme (p. 25, l. 67-69) – ce qui n’était pas le cas des colonies royales –, et les réfugiés s’apprêtent à élire des «député(e)s », selon des formes républicaines inconnues de la France de Louis XV.

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