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Commentaire sur la scène 13 de la pièce de théâtre La Colonie De Marivaux

Compte Rendu : Commentaire sur la scène 13 de la pièce de théâtre La Colonie De Marivaux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Avril 2013  •  756 Mots (4 Pages)  •  32 903 Vues

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La Colonie est une œuvre écrite par Marivaux en 1750. C’est une pièce de théâtre ayant pour thème la condition sociale des femmes au XVIIIe siècle, pendant la monarchie absolue. Dans un extrait de la scène 13, Mme Sorbin et Arthénice revendiquent l’égalité des sexes, tandis que Timagène et Hermocrate s’y opposent et tentent de leur faire entendre raison. Cette scène est précédée par l’annonce des femmes qui décident de ne plus plaire aux hommes afin d’être entendues. Ce texte est une scène vive et piquante dont le cœur est une révolte féminine qui nous amène à nous demander comment Marivaux pose les termes d’un débat sur le rôle des femmes. Pour réponde à cette question, nous allons tout d’abord voir que cette scène de théâtre est bien menée et vivante. Puis, nous verrons le contenu polémique sur le rôle des femmes dans la société. Et enfin, nous aborderons l’ironie de Marivaux sur la situation et le caractère utopique de cette scène au XVIIIe siècle.

Dans cette pièce, les femmes sont plus que jamais déterminées à se faire entendre afin d’obtenir les mêmes droits que les hommes. En effet, elles montrent à quel point elles sont autoritaires en utilisant l’impératif lorsque Mme Sorbin dit « Lisez l’affiche » (L.25) ce qui renforce le sentiment de séparation. De plus, elles ne laissent pas la parole aux hommes « madame… »(L.37), ce qui montre leur détermination. D’autre part, elles dont passer l’argumentation des hommes pour invalide avec une progression dans l’importance des répliques des femmes. Par ailleurs, Mme Sorbin avance que les femmes ont des capacités équivalentes, sinon supérieures à celles des hommes (par exemple dans le maniement de la parole) pour exercer les fonctions de la justice, notamment celle d’avocat. Par cette affirmation, elle rabaisse les hommes et ainsi on constate que les femmes ont tendance à se vanter. En effet, on remarque une supériorité du « moi » (L.35) qui est répliqué par Mme Sorbin. On constate également une allitération en « ou » qui accentue le sentiment d’insistance ainsi que celui de la séparation accompagné par un infinitif « exercer » (L.26-29). Ainsi, l’autorité et la revendication des femmes sont de plus en plus forts au fur et à mesure de la scène.

Les femmes décident de se revendiquer pour plusieurs raisons, notamment des raisons politiques, professionnelles, judiciaires ou encore conjugales. En effet, les hommes pensent que les femmes doivent rester des mères de famille et ne doivent pas participer à la vie politique. Cependant ces dernières sont d’un tout autre avis et ce font entendre. En effet, les femmes pensent avoir toutes les aptitudes nécessaires pour confectionner les lois et estiment devoir avoir le droit de participer à la vie publique autant que n’importe quel homme. Elles sont pourtant traitées comme des moins que rien, « A quoi nous destinez-vous ? », « A rien comme à l’ordinaire », « c’est votre lot » que de rester à la maison pour s’occuper de la famille. La revendication des femmes, s’étend aussi dans le domaine professionnel, que l’on constate avec une accumulation utopiste « De même qu’au palais à tenir l’audience, à être Présidente, Conseillère, intendante, capitaine ou avocate » (L.41), suivie d’une question ironique et nominale «  des femmes avocates ? ». En répondant

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