Lucile De Châteaubriand

I/ Un portrait esthétisé

A- Technique du portrait : l’icône

a- portrait

Obligation canonique de l’AB. Ekphrasis. cf Rousseau : Confessions. Portrait pas intégré ds un récit. Effet de clôture, icône (cf père fantomatique). Chapitre est consacré à portrait, tableau délimité. Titre embrasse totalité enjeu du texte. Nom décliné au début du chapitre : peintre pour modèle. Forme page rappelle forme du tableau.

b- caractère circulaire du portrait

Caractère circulaire du portrait : rythme ternaire au début et à la fin. Texte se clot comme avait commencé. Emploi de l’imparfait : valeur durative et itérative (l. 19). Homogénéité. Renvois lexicaux : génie, motif du tourment (champ lexical du tourment (l. 3 : « tristesse », l. 5 : « souffrant », l. 9 : « des accès de pensées noires », l. 12 :  « souci, chagrin, blessure », l. 13 : « tourmentaient », l. 16 : « mélancolie », l. 17 : « consoler », l. 39 : « malheur ») et le champ lexical de la spiritualité (l. 2-3 : « elle attachait souvent au ciel […] des regards, l. 15 : « rêveur », l. 11 : « cloître », l. 12 : « chimère », l. 14 : « retirée vers son cœur », l. 19 : « lecture pieuse », l. 20 : « oratoire », l. 22 : « s’élevait vers le ciel », l. 23 : « chrétienne », « Eglise », l. 26 : « songes prophétiques », l. 37 : « femme céleste »).

c- Portrait esthétisant

Condenser être de sa sœur ds poses picturales, sculpturales et théâtrales. Effet de cadrage, immobilité. Peintre : « était » : immobilité. « Grande et beauté remarquable » : statue grecque. « un bras jeté sur sa tête ». « attitude » (l. 20). Comparaison héroïne Walter Scott.

B- Un portrait affectif

a- désordre

Affectivité se marque par absence organisation réelle du chapitre. Fausse progression logique. Physique / moral / récit / religieux / divination…Pas portrait cohérent mais portrait fantasmatique : génie.

Axiologie du portrait.

b- Gémellité problématique

Protection, amie. Nous : l. 10-11 // mais inutile : difficulté à vivre propre malaise existentiel. (l. 21-23).

Noter que « sœur » une seule fois utilisé : gomme marque familiale. Trace de désir. Faire de Lucile un alter ego. Lien familial apparaît tardivement. Lien amoureux ?

II- Lucile inssaississable

A- Un être double

« remarquable mais sérieuse ». Contradiction interne. Beauté s’oppose à malheur. Être placé au croisement des routes : pose ds un lieu qui mène qq part. Être de fuite : yeux s’attachent au ciel (l. 3). Dans modèle même du portrait : malaise car portrait n’est qu’esquisse(d’hab. portrait est minutieux) : ici absence de notations. Lucile se résume à quelque trait : pas de matérialité, pas de consistance. Ne semble pas appartenir à ce monde. -portrait physique : portrait mais Lucile nous apparaît comme un fantôme.

-premier paragraphe : que notations succintes. Si vous aviez Lucile à dessiner : serait difficile. Portrait qui donne peu à voir. Difficulté à se représenter le personnage.

-noter que « voix, démarche, physionomie » : termes très abstraits, peu palpables.

-absence de couleurs : que noir et blanc « pâle », « cheveux noirs ». Visage réduit à quelques lignes de couleur.

Effet de désincarnation : Lucile n’a presque pas de corps.

la vraie vie est ailleurs

Mène sorte de vie parallèle hors du monde. Montrer que dans deuxième mouvement du texte : retour à la vie de Lucile : description

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