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Littérature du XIXe siècle

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Par   •  27 Mars 2014  •  1 559 Mots (7 Pages)  •  4 215 Vues

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Littérature du XIXe siècle

A REBOURS, HUYSMANS

A Rebours est un œuvre écrite par Joris-Karl Huysmans en 1884, cet écrivain fut considéré pendant un temps comme un auteur naturaliste s’étant lié d’amitié avec Zola. Mais avec A Rebours et plus tard Là-bas en 1891, Huysmans se détourne progressivement du naturalisme pour se rapprocher d’un nouveau style d’écriture plus proche de l’atmosphère qui règne dans la société de l’époque, un sentiment d’écoeurement, d’étouffement qu’il va développer à travers son personnage de Des Esseintes, qui deviendra au fil du temps une figure emblématique du décadentisme. Dans les milieux littéraires de l’époque, de nombreux auteurs évoquent une rupture brutale entre Zola et Huysmans avec son livre A Rebours. Cependant comme nous le verrons au cours de notre analyse, la compréhension du roman n’est pas aussi radicale que cela et ainsi nous tenterons d’analyser l’œuvre A Rebours d’Huysmans à travers la critique que Pierre Waldner a fait de ce roman, en s’appuyant principalement sur les notions qu’il évoque c’est à dire celle du « jeu », d’un personnage névrosé qui est « traité comme un personnage de roman naturaliste, relevable des modes d’étude et de présentation chers à Zola » et d’un « rejet déterminé : une attitude hybride ». A travers les notions exprimées par Waldner, notre étude évoquera l’aspect naturaliste

- avec la publication de « A Rebours » en 1884, Huysmans semble rompre avec le naturaliste pour se rapprocher d’un style plutôt décadent. Cependant le naturaliste et l’esprit de Médan sont toujours plus ou moins présent dans son œuvre A Rebours. En effet l’écrivain semble avoir malgré lui toujours ce penchant, peut être involontaire à une écriture naturaliste par certains aspects comme nous le verrons. Cette idée est également développé dans l’analyse de Pierre Waldner à travers la phrase : « possibilité rassurante pour lui et combien révélatrice, le moyen de le traiter comme un personnage de roman naturaliste, relevable des modes d’étude et de présentation chers à Zola. Il ne rompra donc pas totalement avec l’esprit de Médan […] ». C’est cette affirmation que nous allons expliquer dans un premier temps.

- Nous allons donc voir que les premiers héros de Huysmans sont des précurseurs du personnage atypique de A Rebours : Des Esseintes, puisque Huysmans n’a pas totalement rompu avec son esprit naturaliste. En effet, l’auteur lui-même annonce qu’il voulait que son personnage de A Rebours soit un « Folantin » personnage qui se trouve dans le roman A Vau-l’eau, paru dans sa période dite naturaliste mais en un peu plus profond : « Je me figurais un monsieur Folantin, plus lettré, plus raffiné, plus riche et qui a découvert, dans l’artifice, un dérivatif au dégoût qui lui inspirent les traces de la vie et les mœurs américaines de son temps ». Dans ce roman A Vau- l’eau, tout comme dans A Rebours nous pouvons relever des similitudes d’invention, en effet ils véhiculent tout les deux une dynamique négative, nous avons une action sans action, sans élan. Une obsession amine les deux héros : la nourriture pour Folantin et l’ameublement pour Des Esseintes. Dans A Rebours, nous sommes en présence dès le début du roman d’une notice dans laquelle sont regroupées les déterminations sociale, historiques et héréditaires du personnage. L’allusion à la lignée et à l’hérédité de Des Esseintes, permet a l’auteur de mettre en relation l’éducation qu’a reçu le personnage et la vie qu’il mène actuellement : « Déjà, dans cette image de l’un des plus intimes familiers du Duc d’Epernon et du marquis d’O, les vices d’un tempérament appauvri, la prédominance de la lymphe dans le sang apparaissaient.

Nous avons vu que l'esprit naturaliste est plus ou moins présent dans l'oeuvre À Rebours d'Huysmans, cependant il est important de remarquer que ce roman est novateur. En effet le courant prédominant de toute l'œuvre est la notion de décadence. La décadence est un terme à mettre en lien avec le déclin de la société qui a subit une défaite face à la Prusse en 1871, elle se manifeste par une peur, un certain mal être, un malaise. Bien plus qu'on courant c'est un état d'esprit, un sentiment général d’une époque qui se développe au cours du 19ème siècle. C'est avec la publication des Essais de psychologie contemporaine de Paul Bourget en 1883 que le mouvement décadent commence à se définir avec son analyse de la névrose des auteurs contemporains. Quand on parle du courant décadentisme on y assimile généralement les notions de pessimiste, de rejet de la société. On parle d’une génération d’écrivains rejetant le banal, animés par

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