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Liaisons dangereuses, Pierre de Choderlos de Laclos

Commentaire de texte : Liaisons dangereuses, Pierre de Choderlos de Laclos. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Octobre 2020  •  Commentaire de texte  •  835 Mots (4 Pages)  •  373 Vues

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Les laissons dangereuses est un roman épistolaire de Pierre de Choderlos de Laclos, paru en 1782. Composé de 175 lettres, il raconte les manipulations de deux libertins issus de la noblesse, la marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont. Dans la lettre étudiée (81), la marquise s’adresse au Vicomte et retrace son parcours et son éducation qui l’ont amenée à l’apprentissage du machiavélisme. Tout d’abord, nous verrons que cette lettre est un récit autobiographique, nous aborderons ensuite la présentation de son éducation pour finir par l’ étude de sa stratégie pour masquer sa réelle personnalité.

  1. Une autobiographie

  1. La mise en évidence de sa supériorité

On retrouve dans cette lettre une forte utilisation de la première personne du singulier qui annonce clairement que la marquise décrit un autoportrait. On remarque « je », « me » « j’ai su », « j’essayais », ‘j’obtins », mais aussi les pronoms possessifs  « mes« , »ma ». Cela démontre une volonté d’indépendance mais aussi de solitude. Elle veut montrer qu’elle s’est construite toute seule.

L’opposition « Je n’avais pas 15 ans / je possédais déjà » montre sa volonté de supériorité sur tous les être humains. Elle veut être la plus puissante en se comparant aux hommes politiques « nos politiques ».

  1. Hypocrisie et orgueil : L’affichage d’un masque

Nous découvrons un autre aspect de sa personnalité qui est l’hypocrisie. Lorsqu’elle se décrit, l’utilisation du champ lexical du masque « dissimuler’ , « cacher », « me montrer sous différentes formes », « je me suis travaillée ». Elle avoue qu’elle est une actrice et montre un visage qui n’est pas le sien en société comme le montrent les antithèses « Chagrin/ Joie », « douleurs volontaires / expression du plaisir » , « Tandis qu’on me croyait étourdie ou distraite (…) je recueillais avec soin. »

Elle annonce son orgueil démesuré en insistant sur sa force de caractère, et même sa « puissance « et sa précocité (« J’étais bien jeune encore », « Je n’avais pas quinze ans, je possédais déjà tous les talents »)


  1. Un parcours éducatif strict
  1. Le rejet de la situation des femmes à cette époque

La marquise de Merteuil refuse la soumission des femmes. Sa lettre est revendicative. Elle veut se venger du rôle que la société a voulu lui faire jouer. « je m’indignais » révèle sa révolte concernant l’éducation que l’on souhaite lui dispenser en étant maintenue dans l’ignorance, « vouée par état au silence et à l’inaction ». De plus, elle utilise le vocabulaire de la guerre « munie de ces premières armes » qui montre qu’elle perçoit la société comme un ennemi. Elle est une guerrière son l'arme est sa « maîtrise d'elle-même », « ne plus me laisser pénétrer », « je réglais », « sure de mes gestes ». C’est elle qui contrôle.

Elle se rebelle en appliquant les mêmes procédés (hypocrisie, manipulation) à son entourage (« je ne montrai plus que celle qu’il m’était utile de laisser voir »),

b- L’éducation dans la souffrance

L’éducation de la marquise est si difficile qu’elle utilise le champ lexical de la douleur. En effet, elle met l’accent sur les souffrances nécessaires pour créer sa personnalité. Elle maîtrise tous ses faits et gestes. Chaque action est calculée même si elle doit se faire dans une douleur profonde comme le met en exergue l’antithèse : « Ressentais-je quelque chagrin … prendre l’air de la sérénité, même celui de la joie »

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