Levez-vous vite, orage désiré

Le texte << levez-vous vite, orages désirés >>, est un extrait du roman autobiographique René, écrit par François-René de Chateaubriand. La parution du livre a été faite en 1802 soit au 19e siècle, durant la période du Romantisme en France. Dans cet extrait, l’auteur démontre que le héros ressent un mal continu. Il souffre intérieurement et crée un lien entre la nature et son mal de vivre qui le fait aller vers la voie du suicide.

En premier lieu nous voyons que le héros souffre, à ses mots et à sa façon de les exprimer. << … le chant naturel de l’homme est triste, lors même qu’il exprime le bonheur >>. (l. 9-10 ) Nous constatons que même ce qui pour lui peut être bonheur, est au final caractéristique de tristesse, il est envahi d’un mal que même le bonheur ne pourrait guérir ou apaiser. Par la suite nous voyons qu’il a un lien privilégié avec la nature qui l’entoure. << J’entrai avec ravissement dans le mois des tempêtes >>. (l. 6) Le mois des tempêtes faisant référence à l’automne et à la dégradation du beau temps, la chaleur ne se fait plus sentir, les feuilles mortes tombent des arbres, le vent est frais, les fleurs fanent, la nature perd sa beauté, ses couleurs, ses bonnes odeurs. Il dit être ravi de rentrer dans ce mois, mais son ravissement continu de montrer le mal qu’il a en lui, il nous montre que la dégradation qu’il y a durant l’automne est l’état dans lequel il se trouve. Pour finir nous voyons son désir d’échapper au mal dont il est atteint. << … j’ai suivi des yeux les oiseaux de passage … j’aurais voulu être sur leurs ailes … je sentais que je n’étais moi-même qu’un voyageur >>. (l. 15-17) Nous comprenons dans cet extrait que le héros ressent le besoin de s’évader, de partir dans un endroit où il n’est jamais allé, de quitter le monde dans lequel il est. Lorsqu’il dit qu’il est lui-même qu’un simple voyageur, il fait allusion à son voyage sur terre, que le temps qu’il aura passé dans ce monde n’était qu’un voyage avant d’aller trouver la mort qui pour lui seras un soulagement du mal dont il est atteint.

Nous pouvons donc conclure que l’extrait du roman René est un texte mettant en avant le mal de vivre, qui était beaucoup retrouvé dans la période du romantisme au 19e siècle. Nous avons fait les liens entre la nature et le mal qui envahi le héros, les deux ensemble ont permis à René d’identifier le seul moyen pour lui de se délivrer de son mal. Le romantisme dans lequel nous plonge Chateaubriand, n’a duré qu’un certain temps, ce qui était appelé << vague des passions>> se définira pas très longtemps après par le << mal du siècle >> dont nous pouvons lire des œuvres d’Alfred de Musset.

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