Les origines du langage

Le premier chapitre du manuel traite de l’origine du langage humain. Le chercheur et linguiste Jean-Louis Dessalles aborde lui aussi cette question. Comparez les deux théorisations sur la question des origines du langage.

Réponse :

Plusieurs chercheurs essaient depuis quelques décennies de comprendre et d’expliquer l’origine du langage chez l’espèce humaine. Ce faisant, plusieurs théories s’affrontent et vont en contradiction les uns envers les autres. C’est ce que révèle une étude comparative des hypothèses de Jean-Louis Dessalles et ceux abordées dans le premier chapitre du manuel d’étude les théories de la communication. Nous étudierons tour à tour dans les lignes qui suivent les différentes pensées de ces auteurs sur la question de l’origine du langage humain.

Dans l’ouvrage de Jean-Louis Dessalles Aux origines du langage ; une histoire naturelle de la parole, 2000, Hermès-Science, Paris, il retrace l’émergence des facultés du langage humain, tout en insistant sur les fonctions biologiques remplies par les diverses évolutions. L’auteur considérant le langage humain comme un « code digital doublement combinatoire », qualifie la communication animale de spontanée, obligatoire et émotionnelle. Il émet cependant quelques réserves pour ce qui est de la communication non verbale qui, selon lui, est pareille chez les animaux et les hommes. Il rejette la thèse selon laquelle le langage résulterait d’une évolution progressive et lente. Il pense que «le caractère unique du langage laisse plutôt supposer qu’il s’agit d’une adaptation locale et que son émergence est un processus isolé.». L’auteur donne ensuite son point de vue concernant l’apprentissage du langage par les animaux : «même si parfois on a l’impression que des représentations mentales médiatisent les communications animales, la syntaxe en est toujours absente, ce qui révèle des différences fondamentales de compétences.». Il essaie de montrer qu’il n’y a pas de rapport direct entre la genèse du langage et l’apparition de l’homo sapiens. Le langage est selon lui naturel et obligatoire chez l’espèce humaine en raison du conditionnement biologique de ce dernier.

Dans le manuel d’étude les Théories de communication au chapitre l’auteur commence par insister sur l’utilisation des codes gestuels dans les plus anciens modes de communication. Ces derniers permettent grâce à quelques signes de développer et transmettre des messages. Contrairement à ce que pense Jean-Louis Dessalles l’auteur soutient que l’apparition du langage parlé ne s’est pas fait de façon spontanée. Le développement du langage humain résulte d’une interaction entre l’évolution biologique et sociale de l’homme. La dimension biologique ici renvoie aux différents facteurs qui établissent une série de « conditions naturelles » qui une fois mises en relation expliquent théoriquement notre aptitude au langage. Parler requiert certains développements physiologiques, sans lesquels il nous serait impossible de produire une succession de sons articulés et d’en comprendre le sens. Le préhistorien André Leroi-Gourhan octroie une importance décisive à la station debout. Il lui associe notamment le développement de la boîte crânienne, de la taille du cerveau, ainsi qu’une « relocalisation

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