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Les moralités dans les fables

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Par   •  14 Septembre 2021  •  Fiche de lecture  •  1 528 Mots (7 Pages)  •  263 Vues

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Les moralités

Dans la mémoire collective, nombre de formules issues des fables de LF font office de proverbe (souvent dans le 1er recueil) et il n’est pas rare de les voir utiliser pour eux même, abstraction faite de l’apologue, du récit dans lequel elles prennent place.

Le terme de moralité désigne un segment textuel qui se distingue du récit dans la structure de l’apologue.

À la différence du terme morale qui indique le contenu, c’est-à-dire la construction d’un ensemble de valeurs et de normes systématisées, le terme de moralité désigne une composante de l’apologue où se trouve dégager une application de certaines données du récit à la réalité humaine.

Ces énoncés relèvent du discours et non pas du récit. Dans la mesure où elles viennent interpréter des textes préexistants, et reprennent parfois de manières littérales, les formules d toutes une tradition littéraire ces moralités ne sont en rien comparable à des maximes rassemblées en recueil. Elles ne prennent sens que dans la relation singulière que chacune d’elle entretient avec les données du récit, elles relèvent ainsi de l’application et de l’interprétation, elles en orientent la lecture et aide à la comprendre.

 Pb : Comment dès lors, les moralités permettent-elles d’expliciter l’application entre le narratif et le didactique?

I - Place de la moralité dans les fables

        A - Variation dans la structure de l’apologue

  • Il y a vraiment un refus de l’évidence de la structure traditionnelle chez LF qui fait correspondre un sens allégorique à une fable. Cette moralité peut être placé avant ou après le récit mais chez LF elle peut même se trouver au sein même du récit (Le Singe et le Dauphin IV,7 et Le Cheval s’étant voulu venger du Cerf).
  • Il y a plusieurs moralités (Le Lion et le Rat).
  • L’absence de moralité explicite c’est le cas de (La Cigale et la Fourmi/Tribut envoyé par les animaux à Alexandre) (« Que le lecteur en tire une moralité/voici la fable toute nue »)

        B - variété des choix d’écriture

De la forme gnomique (présent de vérité générale) au discours personnel, la variété est non seulement dans la longueur mais elle est aussi quasi générique puisque la forme brève côtoie le discours philosophique même si c’est davantage dans le second recueil.

  • L’enrichissement poétique de la moralité : grande recherche chez LF de la mise en forme de la moralité quand elle est exprimée (rimes, stylistique, forme d’une strophe autonome)
  • La sentence : en général c’est un vers qui peut être au sein de la moralité et qui peut pasticher le proverbe. Il y a dans la sentence une recherche de la brièveté
  • Des développements discursifs plus longs qui détaillent les éléments de la fable dans une transposition allégorique « L’homme et son Image ». Long raisonnement philosophique qui nous est donné.
  • Les commentaires d’ordre stylistique sur la formulation des moralités : on sent que LF a du goût pour l’énergie du discours « J’ai regret que ce mot soit trop vieux pour aujourd’hui : il m’a toujours semblé d’une énergie extreme »

        C - Entre récit et moralité : de l'hétérogénéité à l’homogénéité

  • Le cas ou la moralité est nettement détachée.  
  • La sentence est rattachée par la syntaxe au récit. Ex : « Le Coq et le Renard »
  • Quand c’est un personnage de la fiction qui annonce la moralité. « le corbeau et le renard »

II - Un art de l’interprétation

Construction explicite de la relation entre la moralité et le recit, il est nécessaire de prêter attention minutieusement à la composition stylistique de ces moralités qui s’appliquent à rendre le monde intelligible grâce aux récits de fictions. C’est ce qu’indique l'épître du « Bucheron et Mercure » : « J’oppose quelque fois par une double image / Le vice à la vertu, la sottise au bon sens, les agneaux aux loups ravissants ». Les personnages mis en scène dans l’apologue peuvent être ramenés à des allégories qui peuvent être explicités dans les moralités.

        A - Présence du récit dans la moralité

Sous forme de résumé ou de reprise, des données du récit se trouvent dans la moralité. Le récit relève du singulier et du concret alors que la moralité, semble dire la même chose sur le plan de la généralité et de l’abstraction.

Ex : le lexique dans la moralité explicite la nature entre le récit et la moralité « témoignage » dans Le Lièvre et La Tortue VI,10 / L’ivrogne et sa Femme III,7.

La reprise des étapes du recit, le moraliste décrypte la structure de l'anecdote dont il tire des effets de sens (« Conseil tenu par les Rats »/« La Grenouille et le Rat »)

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