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Les formes poétiques

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Par   •  21 Mars 2022  •  Résumé  •  1 567 Mots (7 Pages)  •  201 Vues

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Chaque mouvement poétique cherche son propre langage ; Ainsi, du Moyen Âge jusqu'à l'époque contemporaine, les formes poétiques ont considérablement évolué.

  1. Les formes fixes

On appelle ainsi des poèmes composés selon une structure d'ensemble déterminée. Les formes fixes se sont développées essentiellement au Moyen Âge et à la Renaissance.

  1. La ballade

Poème d'origine médiévale (XIVe et XVe siècles), son nom vient du verbe baller « baller » qui signifie en ancien français « danser ». Elle est, à l'origine, mise en musique et chantée.

Sa structure typique comporte

  •  Trois strophes isométriques fondées sur les mêmes rimes (qui peuvent comporter de 6 à 16 vers)
  •  Un refrain à la fin de chaque strophe, d’un ou deux vers
  •  Un envoi (= une dédicace, adressée, par exemple, à un prince ou à la Dame du poète)

Dans l'idéal la structure de la strophe est carrée : le nombre de vers par strophe est égal au nombre de syllabes par vers (ex. : une ballade écrite en décasyllabes comporterait des dizains)

Le reste est assez libre (iso- ou hétérométrie, types de vers, nombre de vers par strophe...) et les thèmes sont variables : vie sentimentale, réflexion sur l'homme et le monde... Elle s'oppose toutefois à la ballade anglo-saxonne qui, elle, est narrative (= c'est un récit, elle raconte qqc).

La Pléiade proscrit la ballade, tout comme le rondeau, formes médiévales qualifiées de « vieilles poésies », « d'épiceries, qui corrumpent le goust de nostre langue » (Du Bellay, Défense et illustration de la langue française). Elle redevient à la mode chez les Parnassiens au XIXe siècle qui cultivent l'art de la poésie formelle. Chez les romantiques, grands amateurs du Moyen Âge, on trouve des ballades ; toutefois, le terme ne désigne pas une forme fixe, mais un poème épique ou lyrique d'inspiration légendaire ou historique qui peut avoir des structures diverses.

  1. Le rondeau

Poème d'origine médiévale (XIV-XVe siècles), c'est une petite chanson qui accompagne une danse appelée « ronde », d'où son nom.

Sa structure de base :

Forme brève (de huit vers à l'origine mais pouvant être plus longue, jusqu'à une quinzaine de vers).

Il est fondé sur deux rimes seulement

Il comporte un refrain à la fin de chaque strophe, qui peut reprendre le ou les premier(s) vers voire le premier hémistiche du poème (on parle alors de rentrement)

Les thèmes du rondeau sont souvent vifs et allègres.

Banni par la Pléiade, il revient XIXème siècle

  1. L'ode

Son nom vient du grec ôdè « le chant » C'est Ronsard qui l'introduit en France via un poète italien qui lui-même imite la structure de la poésie du poète grec Pindare.

On parle donc d'ode pindarique. Ses caractéristiques :

  • 3 strophes : une stoppe + une antistrophe de même mètres mais avec de nouvelles rimes et une épode, strophe généralement plus courte.
  • Mise en musique et chantée, l'ode a souvent pour thème la célébration d'un personnage, du roi à la femme aimée

Cas de l'ode strophique :

Ce n'est pas une forme fixe : elle aussi mise en musique et chantée, elle partage les thèmes de l'ode pindarique : lyrique, elle célèbre de grands événements ou des actions héroïques (ode héroïque), ou bien elle exprime de grands sentiments (amour, fuite du temps... = ode anacréontique). Mais elle est de forme libre. C'est surtout celle-ci que l'on retrouve au XIXe.

  1. Le sonnet 

Le nom « sonnet » vient du provençal sonet ou sonetto en italien. Cette forme poétique est née en Sicile au Moyen Âge, d'une poésie rythmée et populaire, faite pour être chantée. Elle se répand ensuite en Italie dans le genre du canzoniere, recueil de poème amoureux. C'est donc à l'origine une forme poétique spécifique au poème amoureux, mais celle-ci se prête vire à toute sorte de sujets.

  • Les règles de sa composition sont établies au XVIe siècle par les poètes de la Pléiade Du Bellay et Ronsard :
  • Les strophes deux quatrains et deux tercets (à l'origine un huitain et un sizain)
  • Les rimes
  1.        Dans les quatrains : embrassées et semblables : abba abba = un huitain

                    Dans les tercets : trois nouvelles rimes selon deux schémas ccd-ede et surtout                          ccd-eed

L’alternance rime féminine (e muet) et rime masculine est imposée par Ronsard

  • Le mètre
  1. Décasyllabe : vers le plus couramment employé au début : "vers commun", vers poétique par excellence depuis la Chanson de Geste du Moyen Âge (césure 416 et plus rarement 6/4)
  2. Alexandrin d'abord considéré comme un vers prosaïque car c'est le vers des récits épique du Moyen Âge, il s'impose grâce Ronsard et Du Bellay. (sa structure offre plus de souplesses, plus de possibilités de coupes)

Dans un sonnet, la forme est au service du sens :

Les quatrains et les tercets s'opposent ou se répondent, en traitant de deux thèmes différents, en évoquant les uns la cause et les autres la conséquence, en introduisant le comparant pour les uns, le comparé pour les autres... Il y a donc une charnière entre quatrains et tercets que l'on appelle la volta. Le dernier vers constitue souvent une chute.

  1. Le pantoum

Cette forme d'origine orientale a été adaptée par Victor Hugo dans son recueil des Orientales et a été reprise par Baudelaire dans son célèbre poème

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