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Les caprices de l’inspiration

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Par   •  30 Mars 2021  •  Cours  •  420 Mots (2 Pages)  •  241 Vues

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II. Les caprices de l’inspiration

  1. Le rapport privilégié entre le poète et les Muses est développé dans le second quatrain. On a la métaphore filée d’un rapport amoureux puisque le poète les « fait danser » sur « un rivage écarté », la nuit « nuit brune, lune ». Le poète se décrit en amant des Muses.
  2. Dans le premier tercet, on a le champ lexical de la servitude « maître, maîtresse, serf ». On a aussi celui de la souffrance « maux, regret, ennui » (ennui jusqu’au XIXème siècle a un sens très fort : torture, souffrance).
  3. On a une opposition temporelle entre les quatrains et les tercets : les quatrains évoquent le passé (le premier quatrain permet la résurgence du passé dans le second quatrain). Dans les deux tercets, le poète décrit sa situation présente, faite de souffrance. Entre les deux, ce qui a disparu est l’inspiration.

III. Un sonnet paradoxal  (contraire à l’idée commune).

  1. Montrez que la Fortune est personnifiée. En quoi s’oppose-t-elle aux Muses ?

La majuscule montre dans un premier temps la personnification de la fortune. (fortune = le destin). Celle-ci devient une allégorie ; elle était souvent représentée à l’époque sous les traits d’une femme susceptible de modifier à tout moment le destin des hommes. Elle pouvait aussi être représentée à côté d’un rouet (roue pour filer) qui montre que le destin est en mouvement, jamais assuré. On a ainsi dans le poème l’opposition de deux types de figures féminines : d’un côté les Muses qui donnent le plaisir, sont liées à l’art, à la joie // de l’autre la Fortune, qui devient la maîtresse du poète et le réduit en esclavage.

  1. Analysez le registre élégiaque dans ce poème : quelle image de lui-même Du Bellay donne-t-il à voir à ses lecteurs ?

Le registre élégiaque domine dans ce sonnet qui s’ouvre de manière révélatrice sur l’adverbe « Las » (hélas). L’ensemble est construit sur une évocation nostalgique du passé. Le poète regrette sa disparition, ce que rendent les tournures de phrase négatives dans les tercets « je n’ai plus de souci, je ne l’ai plus aussi ». On peut noter également l’anaphore de l’expression « où sont », traduction du latin « ubi sunt », caractéristique de la poésie élégiaque latine et de l’expression du regret.

  1. En quoi l’existence même du sonnet dément-elle l’impuissance créatrice revendiquée par le poète ?

On a une contradiction entre l’affirmation d’un manque d’inspiration et la réalisation du sonnet et du recueil.

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