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Les Personnages De Romans Confrontés à La Mort

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Par   •  12 Juin 2013  •  1 500 Mots (6 Pages)  •  996 Vues

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Du XVIIe siècle au XXe, les personnages clefs des romans ont traversé les époques et les courants littéraires. A travers ces types universels, ils ont tous un point en commun, que ce soit dans Les Lettres Persanes (1721) de Montesquieu avec Roxane, Delphine et Léonce dans le roman Delphine (1802) de Mme de Staël, Meursault dans l’Etranger (1942) de Camus, et enfin Langlois dans Un roi sans divertissement (1948) de Giono. On verra comment les personnages conçoivent la vie, la mort, l’amour et le sens de leur existence. Nous verrons en premier lieu l’impact des actes des personnages ainsi que leur comportement face à leurs sentiments et face à la mort à laquelle ils sont confrontés et enfin nous aborderons leur propre vision de l’existence.

I. Des personnages opposés mais liés les uns aux autres par leurs actes

A. Des femmes qui se battent pour imposer leurs idées

Tout d’abord, les Lettres Persanes de Montesquieu et Delphine de Mme de Staël, ont des points communs. Roxane est en réalité une rebelle ainsi qu’une femme qui prône les idées de liberté. En effet, elle apparaît comme le porte-parole en avant-garde du féminisme militant : « ce langage sans doute te paraît nouveau ». Montesquieu, auteur masculin prend ici la défense des femmes à travers son roman épistolaire. Ici, Roxane n’hésite pas à exposer ses idées, et à affirmer la grandeur de sa résistance grâce à « son courage ». Roxane revendique le droit d’aimer et le droit au plaisir : « j’ai su faire de ton affreux sérail un lieu de délices et de plaisirs » ou encore « j’ai réformé tes lois selon celle de la nature ». Elle dénonce la tyrannie masculine sous son ton polémique. C’est une femme criminelle qui expose sa vengeance : « je viens d’envoyer devant moi ces gardiens sacrilèges ». Roxane par ces actes, revendique sa révolte et son émancipation. En parallèle, Delphine est une héroïne romantique. Elle est présentée comme une femme qui se meurt d’amour. Elle possède un caractère exceptionnel, traduit par son éloquence avec « ses douces paroles ». Elle s’apparente à une sainte avec « sa nature sensible et fière ». Elle envoûte et subjugue car « sa figuré était si ravissante ». Mme de Staël met en scène le personnage de Delphine pour grandir la figure féminine qui n’obtient pas assez d’importance à l’époque de la Révolution et défend en parallèle les idées des Lumières. Le roman Delphine fait partie d’une longue série de topos traditionnel de couples maudits comme Tristan et Yseult ainsi que Roméo et Juliette.

B. La banalité des hommes

Albert Camus et Giono nous présentent, tous deux, des hommes qui mènent une existence machinale. En effet, Meursault et Langlois sont des anti-héros. Meursault, lors de son procès nous montre son ennui : « la plaidoirie m’a très vite lassé ». Meursault subit les circonstances de son existence et se dédouble au point d’être spectateur de son propre procès : la cour agit « sans mon intervention », « en dehors de moi ». Il se contente de faire des commentaires. Son incompréhension est totale et récurrente : « je ne comprenais pas ». Il utilise essentiellement ses facultés intellectuelles : l’observation, l’analyse et la critique. Langlois est aussi sinistre que Meursault. Lui aussi est un personnage qui s’ennuie. C’est un homme au comportement étrange. Il apparaît comme autoritaire et mutique avec Anselmine : « va-t’en », « tiens la voilà ». C’est un homme cruel qui est fasciné par le sang : « il regardait à ses pieds le sang de l’oie ». Langlois est soumis à la routine, et à l’ennui du quotidien. De son côté Léonce, l’amant de Delphine, est différent de ces deux hommes. C’est un personnage exemplaire qui fait preuve de grande dignité et d’un grand courage face à sa mort prochaine. Sa vaillance se manifeste lorsqu'il s’adresse aux soldats : « visez-moi au cœur », « indiquez-moi ». Léonce n’a pas peur d’affronter la mort : « vous ne banderez pas les yeux ».

II. Le comportement des personnages face à leurs sentiments et face à la mort

A. Se donner la mort par amour

Chez Montesquieu et Mme de Staël, l’amour est responsable de la mort des personnages. Montesquieu opte pour une série de

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