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Les Mouvements Littéraires

Mémoire : Les Mouvements Littéraires. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2014  •  5 205 Mots (21 Pages)  •  666 Vues

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Les mouvements littéraires

Renaissance (XVIè s)

La Renaissance est un vaste mouvement culturel, un essor intellectuel provoqué par le retour aux idées et à l’art antiques gréco-latins, que l’on discerne déjà en Italie au XIVe siècle. En fait, on abandonne explicitement les valeurs médiévales, liées à la féodalité, et on tente de faire renaître les valeurs de l’Antiquité dans la civilisation européenne. Les hommes de la Renaissance ont une ferme volonté de faire revivre la culture antique sous tous ses aspects – avant tout par l’art, puisque l’aspect artistique est perçu comme un moteur de progrès pour l’humanité –, ce qui se traduit surtout par un retour aux canons artistiques et aux thèmes gréco-latins. L’homme a une conscience aiguë et nouvelle du rapport que l’art entretient avec son époque et celles qui l’ont précédée, c’est pourquoi la production artistique est au centre de cette « résurrection ».

Grands Rhétoriqueurs (XVIè s)

Les grands rhétoriqueurs est un terme inventé au XIXè s pour désigner péjorativement des poètes de langue française de la fin du XV ème s. Le terme fait également allusion aux « rhétoriqueurs du Moyen Age ». Proches des princes, diplomates, ils ont adopté des principes d'écriture. Innovateurs, ils affirment leur virtuosité technique dans des poèmes amples et surchargés, développent des métaphores, multiplient les jeux poétiques (acrostiches, palindromes, rimes équivoquées, fatras, coq-à-l'âne...). Ces occupations permettent d'explorer les potentialités de la langue française à un moment où celle-ci est en train de se stabiliser : ces poèmes ont une fonction d'illustation de la langue.

Ils préfigurent en quelque sorte les recherches et exercices de style de l'Oulipo.

Ces poètes vivent dans des cours princières ou royales. Ils sont payés pour montrer leur virtuosité.

La poésie de la Grande Rhétorique est poésie complexe qui se caractérise par l'abondance des ornements poétiques voyants, et notamment une versification complexe. Cette poésie a recours à des formes fixes souvent difficles comme la ballade, le chant royal mais aussi le rondeau (poème bref dans lequel la première partie du premier vers revient à la fin des strophes) ou l'épître. On recherche ici des rimes riches et difficiles, en particulier la rime équivoquée (rime qui résulte d'un jeu de mot), batelée (l'hémistiche rime avec la fin du vers), couronnée ou encore enchaînée.

« L'école lyonnaise » (XVIè s)

Malgré cette dénomination, il ne s'agit pas d'une école à proprement parler, mais d'humanistes liés les uns aux autres et qui tous, bien entendu, rimaient, et furent à des degrés divers disciples de Scève, poètes.

De 1540 à 1560, ce groupe lyonnais autour de Maurice Scève se signale par son indépendance, sa liberté d'écriture : l'amoureux souffrant, ne l'empêche pas de donner corps à une voix personnelle, y compris féminine. Les principaux poètes sont : Maurice Scève, Pernette du Guillet, Louise Labé.

Les poètes lyonnais ont la particularité, contrairement à l'habitude qui veut à cette époque de louer dans les œuvres les puissants, de parler d'eux-mêmes et de leurs pairs au sein de leurs poésies.

La Pléiade (XVIè s)

La Pléiade est un groupe de sept poètes français du XVIè s rassemblés autour de Pierre de Ronsard et Joachim Du Bellay.

Les caractéristiques de la Pléiade sont la création d'une grande poésie au service de la Beauté en langue française dans le but de rivaliser avec la poésie grecque et latine, et une admiration particulière pour l'Antiquité et l'Italie. Les thèmes principaux sont le lyrisme, la fuite du temps, le sentiment amoureux et la mythologie.

Humanisme (XVIè s)

Critique de l’éducation rhétorique, où on rabâche les propos du maître

Désir d’une éducation qui soit équilibrée : on veut apprendre aux gentilshommes tant les armes que la culture générale

Désir de retour à l’étude des textes anciens, même s’ils contredisent la religion

Apprentissage des langues anciennes (hébreux, grec, etc.) pour « lire dans le texte »

Ouverture d’esprit généralisée

Désir de connaître par les voyages, la dissection

Désir de tolérance

Baroque (XVIIè s)

Le terme « baroque » provient du portugais barroco et désigne à l’origine les perles de forme imparfaite. Au XVIIe siècle, ce terme est péjoratif car il qualifie tout ce qui est bizarre, hors des normes. Depuis le XXe siècle, les historiens de l’art appellent « baroques » les œuvres d’art du XVIIe siècle caractérisées par des thèmes comme l’illusion, la métamorphose, les courbes, le foisonnement du décor, l’ouverture sur l’infini. C’est récemment que le terme « baroque » a été adopté par l’histoire littéraire. En littérature, les œuvres des écrivains baroques se singularisent par leur fascination pour le changement, le mouvement, l’instabilité des choses. L’ostentation et la mort sont aussi des thèmes récurrents propres au baroque. Le mouvement baroque est apparu dans un contexte politique, scientifique et théologique particulier :

Contexte politique : au XVIe siècle, les guerres de religion;

Les grandes découvertes : elles produisent des effets sur l’art ;

Contexte scientifique : la théorie géocentrique est abandonnée. L’ère de l’héliocentrisme débute (Copernic / Galilée) : la Terre n’est plus au centre de l’univers, c’est le Soleil.

Ces éléments entraînent plusieurs conséquences importantes : l’homme se sent décentré, on prend conscience que l’univers est infini (et non plus bien délimité) et corruptible (la Lune présente des taches, elle n’est pas parfaite ; cf. Galilée). Il y a crise de la sensibilité, et les certitudes sont remises en cause.

L’instabilité d’un équilibre en voie de se défaire pour se refaire de surfaces qui se gonflent ou se

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