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Les Lumières Ont-elles Une âme ?

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Par   •  1 Décembre 2012  •  1 500 Mots (6 Pages)  •  896 Vues

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L'homme est le seul animal qui dispose d'une conscience réflexive, c'est à dire qui est capable de se penser lui-même et de se vivre dans la singularité : dire "je suis moi-même", c'est dire "je ne suis pas un autre et j'assume la responsabilité de mon originalité". Mais, en même temps l'homme est aussi un être social qui subit l'influence des autres et on peut se demander si cela ne le conduit pas nécessairement au conformisme.

Peut-on : possibilité au sens de capacité

Soi-même : renvoie à la notion d’identité personnelle, et implique une réflexion sur soi qui fait apparaître ce que je suis, ie, mon essence ; seul un sujet pensant, conscient d’être, élabore l’idée du soi-même par laquelle il cherche à se définir (le soi-même renvoie à la conscience de soi)

Etre : dans l’expression « être soi-même », signifie d’abord une simple relation d’identité ; renvoie surtout à l’essence.

La société est l'« ensemble des modèles d'organisation et d'interrelation, des individus et des groupes, des associations, des organisations et des institutions qui concourent à la satisfaction concertée des besoins de la collectivité.

Pour Arisote : "l'homme est un animal politique" c'est à dire social. D'abord il semble bien qu'on ne puisse être soi que dans la solitude qui nous préserve de l'influence d'autrui. Si l'homme comme le dit Heidegger est un "être-au-monde" et un "être-au-monde-avec", c'est à dire si nous vivons nécessairement en société, il faut remarquer que la société tend à instituer des normes auxquelles nous sommes tous tenus de nous conformer. La vie sociale, c'est la vie stéréotypée..

Alors, les autres sont-ils l'obstacle qui m'empêche d'être ou au contraire le ferment de la constitution de soi ?

I) L'autre m'empêche de constituer mon moi

C'est ce que pense un philosophe comme Schopenhauer. Considérant que la société crée des contraintes, il en conclut, lui aussi, qu'elle sacrifie notre individualité. Le nivellement social a pour conséquence que, plus on est nombreux, moins notre individualité peut apparaître. La société ne retient que ce que nous avons en commun c'est à dire le contraire même de notre personnalité authentique. Plus la société est nombreuse, plus elle est fade. Il faut donc chercher la solitude et Schopenhauer écrit " On ne peut être vraiment soi qu'aussi longtemps qu'on est seul ". Plus l'homme a une personnalité propre, plus il cherchera à s'isoler car le nivellement social sera considéré comme insupportable.C'est dans la solitude " que le mesquin sent toute sa mesquinerie et le grand esprit toute sa grandeur ; bref, chacun s'y pèse à sa vraie valeur ".Il semble donc bien qu'il faille être seul pour être soi-même et c'est, du reste, ce que pense l'homme du commun qui dit qu'il n' a besoin de personne pour exister ou qui pratique l'introspection. Nul ne peut pénétrer dans ma conscience et qui sait, sinon moi-même, qui je suis ? Réciproquement, comment savoir qui je suis en présence d'autrui qui me distrait de moi ? La conscience de soi semble supposer de se replier sur soi-même pour se contempler sereinement. Il semble plus facile de tricher avec les autres qu'avec soi-même. La solitude nous fait être alors que le contact avec autrui nous pousse à paraître.

Comme le fait remarquer Sartre, la conscience de soi est parfaitement insaisissable pour l'autre. Mon être est une pure subjectivité. Autrui me juge et son jugement peut être négatif. Je peux alors être tenté de paraître. Le rapport avec autrui crée le "personnage".Mais le personnage, ce n'est pas moi. C'est l'apparence que je donne aux autres, une comédie que je joue à leur usage et en jouant ce personnage je ne suis pas moi-même. C'est ce que montre bien l'exemple du garçon de café que prend Sartre dans L'être et le néant. Autrui nous empêcherait donc d'être nous-mêmes et la solitude serait le moyen de se retrouver car seul je ne peux jouer un personnage.

Il est vrai qu'il y a un poids du social, que la société est génératrice de contraintes, d'influences.

Mais il ne faut pas en conclure que la société fait de nous des robots. Nous ne sommes pas tous semblables. Nous différons par nos goûts, nos loisirs. Certes, il peut là aussi exister des stéréotypes mais il n'en reste pas moins vrai qu'il existe des créateurs, des personnalités originales, voire ce qu'on appelle des marginaux. Ils ne vivent pourtant pas seuls et les autres ne les empêchent pas d'être eux-mêmes.

La meilleure façon de savoir s'il faut être seul pour être soi-même est de considérer ce que

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