Les Liaisons Dangereuses, Un récit féministe ?

« Adieu ma chère et digne amie ; j’éprouve en ce moment que notre raison, déjà si insuffisante pour prévenir nos malheurs, l’est encore davantage pour nous en consoler. » Ce nt sur ces quelques mosots que mon livre s’acheva. Je restais ainsi, sans voix, et troublée par cette fin quelque peu surprenante et à la fois décevante. Je ne savais ce que je devais ressentir. Le bibliothécaire à qui j’ai emprunté Les liaisons dangereuses m’a demandé de lui rendre visite a la fin de ma lecture pour parler de cette œuvre qu’il jugeait « fortement engagée et féministe » Evidemment j’allais tenir ma parole mais est ce que j’étais d’accord avec ces propos ? Je crois que non. En chemin je réfléchie, en quoi cette œuvre pouvait être féministe. En aucun cas, elle l’était, je dirais même que c’est le contraire d’une œuvre féministe. A mon arriver a la bibliothèque je vis le bibliothécaire qui donnait l’impression de m’attendre.

-« Alors jeune homme ! Qu’as-tu pensé de ce roman ? Epatant nan ? »

-« Oui en effet ! Mais la fin m’a déçu, je ne m’attendais pas à un dénouement si tragique »

-« C’est là tout le talent de l’auteur, il sait faire d’une œuvre féministe un roman passionnant, surprenant et pleins de mystère à la fois »

-« Justement, a propos de ce que vous dîtes. Je ne vois pas en quoi il est féministe, je dirais même que c’est le contraire »

- « C’est ce que beaucoup de lecteurs pensent en effet, mais je peut te démontrer mon avis. Pour commencer, le roman est composé majoritairement de femmes avec Cécile, Madame de Merteuil, Madame de Rosemonde, La Présidente de Tourvel, Madame de Volanges… nous en sommes déjà à 5 et j’en passes ! Alors que la présence masculine est quant à elle minoritaire, nous avons seulement 2 hommes avec le Vicomte de Valmont et Danceny. Les autres tels que Gercourt n’apparaissent à aucun moment dans le roman. »

-« C’est exact mais je ne vois toujours pas en quoi la répartition des personnages influence t-elle son implication féministe ou non »

-« Au contraire elle l’influence, de plus Laclos dénonce l’inégalité entre les hommes et les femmes »

-« Pour ma part, je pense que Madame de Merteuil se range du coté des hommes, je dirais même qu’elle à un comportement misogyne tout comme son compère Valmont. Dans sa lettre 81, où elle se dévoile, elle dit « ces femmes à délires et qui se disent à sentiments » de plus je dirais qu’elle joue avec Cécile et la Présidente de Tourvel comme des objets mais en aucun cas elle ne défend leur cause »

A cet instant le bibliothécaire me regarda avec étonnement je compris que ma remarque devait être trop impertinente à son goût. Mais après tout, j’ai le droit de ne pas être d’accord avec lui.

-« Si tu souhaite rentrer dans le détail des lettres regarde à la lettre 130, où La Présidente de Tourvel fait l’éloge du sexe féminin. C’est cette lettre surtout qui fait du roman un œuvre féministe. Et contrairement à Merteuil son féminisme

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