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Les Fausses Conidences- résumé

Fiche de lecture : Les Fausses Conidences- résumé. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Février 2014  •  Fiche de lecture  •  1 131 Mots (5 Pages)  •  618 Vues

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Certains critiques blâmèrent, dans cette comédie le sujet même, qui leur paraissait trop romanesque. Ils stigmatisaient le rôle de cette « riche veuve qui s'enflamme dans quelques heures pour un inconnu sans fortune, et finit par épouser le soir celui qu'elle a vu le matin ». Mais, il y a une vérité au théâtre qui n'est pas celle du monde : on doit y laisser librement circuler tout ce qui n'est pas absurde en soi. Il n'y a pas de loi qui fixe de terme à une femme pour aimer, et pour épouser celui qu'elle aime. On conçoit très bien qu'elle aille vite en amour.

Le sujet des Fausses Confidences de Marivaux est d'une invraisemblance bien moins forte, et qui d'ailleurs disparaît entièrement par l'étonnante habileté de l'exécution. Les connaisseurs admirent l'art de l'auteur, qui a su répandre une couleur de vraisemblance sur un événement aussi extraordinaire. En effet, Araminte est riche ; mais elle n'a pas l'ambition d'accroître sa fortune ni d’ajouter à son nom un titre de comtesse, ainsi que le voudrait sa mère. Elle gémit des préjugés du monde qui lui défendent de faire le bonheur d'un honnête homme ; elle est disposée à les braver, si elle osait : l'amour, on le prévoit dès lors, lui en fournira l'occasion et le courage.

Dorante a vraiment bonne façon; c'est une remarque qui échappe à Araminte, dès le premier coup d'œil qu'elle a jeté sur lui. Il a un mérite de plus ; c'est qu'il est passionnément amoureux. Ce serait un ridicule peut-être, un motif de disgrâce auprès d'une femme coquette; mais aux yeux d'une femme vertueuse et tendre, c'est la plus belle des qualités. Avec toute sa passion, l'aimable intendant est trop discret et trop timide pour en laisser rien percer au-dehors. Par bonheur, il peut, en toute assurance, se ménager les honneurs de la discrétion et de la timidité, puisqu'un valet intelligent, autorisé par lui à faire ses affaires, s'en acquitte à merveille. C'est ce valet qui découvre à Araminte le fol amour qu'elle a inspiré à Dorante. Pourquoi chasserait-elle, sur un si léger prétexte, un pauvre intendant qui fait son devoir, et qui, au demeurant, n'est pas encore sorti avec elle des bornes du respect ? D'ailleurs, quelle femme s'est fâchée jamais d'être adorée ? Elle le gardera donc ; rien de plus naturel.

Mais tout le monde se déclare contre lui, madame Argante, le comte Dorimont, et jusqu'à ce Dubois, qui paraît être son adversaire le plus dangereux. Il est tout simple qu'Araminte (car elle est femme, et partant veut être maîtresse chez elle) le défende contre tant d'ennemis. À force de le défendre, comment n'en viendrait-elle pas à concevoir pour lui un véritable intérêt ? Il peut maintenant tomber aux genoux de sa maîtresse et lui avouer qu'il brûle pour elle d'une flamme téméraire ; on ne le trouvera pas si coupable qu'il a l'air de le craindre, on a désormais pour lui les mêmes sentiments. Encore quelques contrariétés de la part des gens qui prétendent la gouverner, et Araminte sera bien près de faire à son amant le plus grand des sacrifices : de l'épouser.

Elle hésite encore pourtant, et même elle l'a congédié ; mais dans une dernière entrevue, une audience de congé, elle lui avoue qu'elle l'aime. Dorante, ivre de joie, croit devoir payer une félicité si grande et si imprévue par l'aveu sincère des ruses qu'il a permis à son fidèle Dubois d'employer,

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