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Les Faibles et les Forts, Judith Perrignon

Commentaire de texte : Les Faibles et les Forts, Judith Perrignon. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Septembre 2022  •  Commentaire de texte  •  637 Mots (3 Pages)  •  775 Vues

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Essai au commentaire composé

rédaction de complète l’introduction et de la première partie

Les Faibles et les Forts, Judith Perrignon

Le 2 août 2010 à Shreveport, en Louisiane, six adolescents noirs sont morts noyés sous les yeux de leurs proches impuissants, car aucun ne savaient nager.

Lorsque Judith Perrignon, écrivaine et journaliste, a rédigé son roman Les Faibles et les Forts, paru en 2013, elle s’est largement inspirée de ce drame pour dénoncer une vérité plus générale aux États Unis, celle du racisme ancré dans la société depuis des décennies.

Dès lors, comment cette scène de fiction romanesque dénonce-t-elle une réalité tragique ?

Nous verrons tout d’abord comment Judith Perrignon donne une dimension tragique et pathétique à cette anecdote, avant de nous intéresser à ce cas particulier qui dénonce en réalité une vérité plus générale.

Une connotation tragique et pathétique découle de cette anecdote dramatique.

Premièrement, les personnages se répartissent dans deux espaces opposés et très symboliques. Les enfants dans la rivière sont en effet séparés des adultes par la démarcation entre l’eau et la berge, ce qui les répartis dans deux surfaces opposées. La métaphore « il y a toujours un fleuve qui sépare les vivants des morts, […] le traverser » (l.5-6) accentue cette division en faisant référence à Achéron dans la mythologie grecque, un fleuve traversé par les âmes des morts sur la barque de Charon le passeur. Cela nous laisse donc penser que le fleuve où se baignent les enfants symbolise la mort et que le rivage où sont les adultes représente la vie. Des lignes 24 à 28, « j’ai senti l’eau monter […] au bord avec les arbres », la succession du lexique de la terre à celui de l’eau créé une antithèse entre le monde des morts, dans la rivière, et celui des vivants pour ceux qui ne savent pas nager et sont restés sur la berge.

D’autre part, la solidarité vouée à l’échec dépeint une image pathétique. Effectivement, lorsque les enfants tentent tant bien que mal de se débattre et de ne pas couler, chacun semble se lier à un autre et est énoncé dans un ordre bien précis dans l’énumération « je vois Jonah derrière Marcus, […], et enfin Wes » (l.11-17). Chacun tente de porter secours à l’autre, mais ces actions sont vaines puisque aucun se sait nager et n’est donc en capacité de sauver ne serrait-ce que lui-même. Cette solidarité désespérée se répète aux lignes 30 à 33, « parce que Jonah […] parce que Wes arrive toujours le dernier », où les prénoms des enfants sont à nouveau répétés dans le même ordre, et sont chacun lié par la conjonction « parce que » ce qui souligne encore plus l’idée de solidarité entre chaque adolescent. Mais ces actions vouées à l’échec véhiculent un effet pathétique puisque la seule issue à cela est la mort certaine.

Enfin, la voix de la narratrice, celle de Mary-Lee, est témoin du drame. Le point de vue employé dans cet extrait est donc interne, ce qui fait vivre le drame au lecteur en même temps que Mary-Lee tout en s’imprégnant des souvenirs de cette dernière.

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