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Caractérisez le commerce extérieur de la France, ses points forts et ses points faibles

Étude de cas : Caractérisez le commerce extérieur de la France, ses points forts et ses points faibles. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2016  •  Étude de cas  •  2 372 Mots (10 Pages)  •  3 632 Vues

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Économie - Droit 1BTS - Éléments de corrigé du DS commun - Février 2016

Notation : TOTAL / 60 et note finale /20

Les attendus sont soulignés dans les réponses infra.

PARTIE ÉCONOMIQUE / 30

(10 points par question : prise en compte du contenu, de la structuration de la réponse et de la rédaction)

1- Caractérisez le commerce extérieur de la France, ses points forts et ses points faibles,

Caractéristiques :

- le déficit commercial français est permanent depuis une quinzaine d'années, atteignant près de 45 milliards d'euros en 2015 ; le taux de couverture (c'est-à-dire le ratio importations / exportations des biens et services) reste négatif, ce qui signifie que la France importe davantage qu'elle n'exporte ; - Le premier partenaire de la France est l'Union européenne, tant pour les importations (59,1 %) que pour les exportations (57,5 % du total) ; - La France importe une grande partie de son énergie (pétrole, gaz) ; mais la facture énergétique s'allège du fait de la baisse du cours du pétrole au plan international depuis 2013 ; - Elle exporte principalement, outre des produits agricoles, des produits manufacturés tels que les produits de luxe et des produits à forte valeur ajoutée technologique (pharmacie, aéronautique avec Airbus par exemple).

Points forts : - La France dispose d'une main d’œuvre qualifiée et de technologies de haut niveau ; - Un tissu important et performant d'entreprises de taille intermédiaire (ETI) ; - Premier pays au monde par le nombre de touristes, ses visiteurs contribuent à alimenter l'économie par leurs dépenses.

Points faibles : - Retard de son appareil productif par rapport à ses concurrents européens (part de l'industrie dans l'économie : 12,5 % en 2011 contre 25 % en Allemagne) ; - Concurrence des pays émergents sur les secteurs de l'automobile et de l'électronique ; - Des coûts salariaux élevés ; - Manque d'attractivité pour les entreprises, notamment pour des raisons fiscales, vis-à-vis d'autres pays européens.

et son évolution au cours des trois dernières années.

Depuis 2012 : - Le déficit commercial se réduit (après un pic en 2011) mais il faut également prendre en compte la réduction de la consommation intérieure du fait de la crise depuis 2008 ; - Cette réduction est faible : le solde du commerce extérieur est toujours négatif ; - Les exportations augmentent légèrement depuis deux ans.

2- Précisez quelle est la théorie des échanges internationaux qui s'applique le mieux à la France

. Il existe plusieurs théories des échanges internationaux : - la théorie des avantages comparatifs (Ricardo), basée sur la nécessité pour les pays de se spécialiser dans les productions où ils connaissent le moindre désavantage ; - la théorie Hecksler, Ohlin et Samuelson (HOS) prend en compte la production en fonction de la dotation en facteurs de production ; - la théorie du développement du commerce international par les échanges intra-branches (Krugman) qui a conduit à de nouvelles théories, basées notamment sur la spécialisation des pays et sur la division internationale du travail en fonction des avantages relatifs offerts par les pays producteurs.

La France a longtemps permis d'illustrer le théorème HOS : elle s'est traditionnellement spécialisée dans les produits nécessitant un important savoir (pharmacie, aéronautique, cosmétiques et produits haut de gamme).

Actuellement, la théorie qui s'applique le mieux à la France prend en compte la décomposition internationale du processus productif (DIPP). En effet, les entreprises développent leurs productions entre plusieurs pays pour mieux tenir compte des avantages de chacun d'eux dans le cadre d'une mondialisation croissante.

Définissez la notion d'attractivité d'un pays ;

La notion d'attractivité est voisine de celle de compétitivité mais elle est plus large : l'attractivité peut en fait être définie comme la capacité d'un pays à attirer et retenir les entreprises, c'est-à-dire à mobiliser tant la main-d’œuvre que le capital. L'attractivité d'un pays renvoie concrètement à une gamme très large de déterminants : taille des marchés, coûts du capital et du travail (au sein desquels la fiscalité joue un rôle important), présence ou non d'entreprises concurrentes ou complémentaires dans le processus de production ; dans une perspective de plus long terme, ce sont aussi les stratégies d'insertion dans les échanges, la qualité des infrastructures et des institutions, l'éducation et la formation.

Complément (non exigé) :

Méthodologiquement, les facteurs d'attractivité d'un territoire peuvent être regroupés en trois grands ensembles :

- le premier est relatif au marché visé : population, pouvoir d'achat, taux de croissance économique... ;

- le second concerne les facteurs de production locaux : coût du travail, taux d'intérêt, fiscalité, taux de change... ;

- le troisième porte sur l'environnement de l'entreprise : cadre réglementaire, position géographique, niveaux des infrastructures, et tout facteur pouvant affecter l'exercice de l'activité envisagée

vous qualifierez celle de la France.

L'attractivité de la France est remise en cause depuis plusieurs années : le territoire français serait moins attractif qu’auparavant. En fait, si le constat de la situation est difficile à effectuer, il est de plus très changeant. Plus encore, handicaps et atouts d'un territoire apparaissent souvent comme les deux faces d'une même pièce.

La France reste moins attractive que d'autres pays européens (Royaume-Uni, Allemagne), notamment ne raison des prélèvements fiscaux et du retard de son appareil productif. Si la compétitivité d'une économie peut s'apprécier à partir d'un niveau de taux de change ou du coût relatif de la main-d’œuvre, la qualité des infrastructures ou de cette même main-d’œuvre est, en principe, directement liée aux investissements publics réalisés dans la formation ou les équipements. Il y a donc un prix à payer pour cette qualité,

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