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Les Contemplations De HUGO

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Par   •  30 Janvier 2013  •  3 033 Mots (13 Pages)  •  16 901 Vues

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Les Contemplations

Les Contemplations sont un recueil de poésie de Victor Hugo, publié en 1856. Il est composé de 158 poèmes rassemblés en six livres.La plupart de ces poèmes ont été écrits entre 1841 et 1855, mais les poèmes les plus anciens de ce recueil datent de 1830. Les Contemplations sont un recueil du souvenir, de l’amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même d'une certaine foi mystique. Le souvenir, surtout, y prend une place prépondérante, puisque Hugo y expérimente le genre de l'autobiographie versifiée. Ce recueil est également un hommage à sa fille morte noyée.

Les Contemplations, que Hugo fait paraître en 1856, sont à double titre maquées par la distance et la séparation: parce que le proscrit qui, dans Châtiments, vient de fustiger Napoléon III, est en exil à Guernesey ; mais aussi parce que le recueil, en son centre, porte la brisure du deuil, et ses deux parties - "Autrefois", "Aujourd'hui" - sont séparées par la césure tragique de l'année 1843 où Léopoldine, la fiile de Hugo, disparut noyée. La parole poétique prend naissance dans la mort, et "ce livre", nous dit l'écrivain, "doit être lu comme on lirait le livre d'un mort".

Mais les Contemplations construisent aussi une destinée. Il se peut qu'elle emprunte à la biographie de l'écrivain ; on se tromperait pourtant à la confondre avec la sienne. Car si le lyrisme de Hugo touche à l'universel, c'est que le poète précisément dépouille ici lécorce individuelle pour atteindre à l'intime: le sien propre et celui du lecteur qui saura ainsi se retrouver dans le miroir que lui tendent ces Mémoires d'une âme.

Structure du livre

Le livre s'organise en deux parties, respectivement intitulées Autrefois et Aujourd'hui, comprenant chacune trois livres.

Autrefois (1830 - 1843)

I. Aurore : (29 poèmes) C'est le livre de la jeunesse. Le poète évoque ses souvenirs de collège (A propos d'Horace), ses premiers émois amoureux (Lise), ses premières luttes littéraires (Réponse à un acte d'accusation). Il chante la beauté du printemps (Vere novo) et la joie du rêveur devant un beau paysage (le poète s'en va dans les champs) ou le spectacle en plein air (La fête chez Thérèse).

II. L'âme en fleur : (28 poèmes) C'est le livre des amours. Presque tous les poèmes sont inspirés par Juliette Drouet. Hugo conte les premiers temps de leur union, leurs promenades en forêt de Bièvre, leurs joies, leurs extases ; et aussi les épreuves vécues en commun, les malentendus, les réconciliations. Un jour, il note pour elle des impressions de voyage (Lettre) ; un autre jour, il lui écrit qu'il a rêvé d'elle (Billet du matin).

III. Les luttes et les rêves : (30 poèmes) C'est le livre de la pitié et le premier pas vers la considération de la misère du monde.Dans Mélancholia, Hugo donne quelques exemples navrants de la misère dans les sociétés modernes. Ailleurs, il plaint le sort d'un pauvre maître d'études, flétrit les persécutions infligées aux hommes de bien, dénonce la guerre et la tyrannie comme des fléaux (La source, la Statue) ou la peine de mort comme un scandale (L a nature) ; il s'élève à des vues philosophiques, explique le mal comme une épreuve (Explication), décrit le châtiment des maudits (Saturne) et glorifie ceux dont le génie déchiffre l'énigme universelle (Magnitudo Parvi).

Aujourd'hui (1843 - 1855)

IV.Pauca Meae : (17 poèmes) C'est le livre du deuil où le poète tente d'établir une forme de communication avec sa fille malgré la mort.Hugo médite sur le coup qui l'a frappé. Tantôt il se révolte contre la cruauté du destin (trois ans après), tantôt il s'attendrit au souvenir du passé (elle avait pris ce pli), tantôt il se soumet à la volonté divine (A Villequier). Désormais, il associe à la pensée de la mort un espoir .

V. En marche : (26 poèmes) C'est le livre de l'énergie retrouvée. Le poète expatrié s'arrache à ses tristesseset va chercher de nouvelles raisons de vivre dans la méditation. A un poème politique (Écrit en 1846), à des impressions de promenade (Pasteurs et troupeaux) et même à un souvenir d'enfance (Aux Feuillantines) se mêlent des poèmes plus généraux sur la nature et sur la condition humaine (Mugitusque boum, Paroles sur la dune)

VI. Au bord de l'infini : (26 poèmes) C'est le livre des certitudes. Il y règne une ambiance fantastique et surnaturelle, traversée de spectres, d'anges et d'esprits qui apportent des révélations attendues au poète. Les messages recueillis sont parfois contradictoires : des poèmes d'angoisse (Horror, Pleurs dans la nuit) voisinent avec des poèmes d'espérance (Spes, Cadaver) ; mais l'espérance finit par l'emporter. Le livre s'ouvrait sur deux poèmes qui montrait une route à parcourir (Le pont, Ibo) ; il s'achève par les prophéties rassurantes de la Bouche d'ombre, qui, au terme du voyage, annonce l'échec final des puissances criminelles et l'avènement de l'universel pardon.

À celle qui est restée en France : Épilogue composé de huit sections. Il est dédié à Léopoldine Hugo, la fille du poète morte noyée dans la Seine, qui occupe une place centrale dans ce recueil.

À première vue, le recueil semble organisé selon un ordre chronologique. Mais Victor Hugo a faussé la date d'écriture de certains de ses poèmes. Il faut en déduire que l'ordre choisi est plus psychologique qu'historique.

Les différents thèmes dans les Contemplations

Dans les Contemplations, il y a des liens entre plusieurs thèmes importants et, parfois, opposés, comme par exemple entre la nature et la mort (cf. dessin de couverture du livre). Ceci exprime l'unité du monde, « tout est dans tout », et le thème de l'amour est aussi traité en lien avec d'autres thèmes du recueil.

L'enfance

Victor Hugo évoque, d*e façon à la fois gentiment moqueuse et émue ses premières bêtises et incompréhensions amoureuses dans deux poèmes du livre I : La Coccinelle (I, 15) et Vieille Chanson du jeune temps (I, 19). Sa « stupidité » est due à son jeune âge, à son inexpérience. On notera que Hugo justifiera ses premières incompréhensions politiques par les mêmes raisons.

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