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Les Choéphores, Eschyle

Commentaire de texte : Les Choéphores, Eschyle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Janvier 2022  •  Commentaire de texte  •  1 533 Mots (7 Pages)  •  413 Vues

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Commentaire de texte - Culture Antique 

Eschyle, Les Choéphores

             La tragédie en grec, trag-oedia,  signifie “chant du bouc”qui renvoie initialement au chant rituel accompagnant le sacrifice du bouc aux fêtes de Dionysos. Ainsi il semble à première vue évident que la tragédie semble avoir déjà un lien avec une sorte d’animalité. L’univers eschyléen offre aux animaux une valeur symbolique et une haute signification morale. Ainsi les animaux dépeignent désormais les pulsions, les vices, les tempéraments des hommes et cette idée de représentation avec l’animal est très présente dans les œuvres d’Eschyle.Le texte d’Eschyle, Les Choéphores fait partie de la trilogie d’Eschyle qui se nomme l’Orestie et qui regroupe ainsi : Agamemnon, Les Choéphores et Les Euménides.  La première représentation eut lieu en 458 avant J-C aux Grandes Dionysies d’Athènes et fut très bien accueillie. Dans ce passage, Coryphée raconte à Oreste le cauchemar de sa mère Clytemnestre. Ce rêve prédit déjà le matricide dont Oreste va être l’auteur afin de venger son père Agamemnon, tué par Clytemnestre. Les animaux sont donc également présents et fortement représentés dans la tragédie et ici notamment dans Les Choéphores d’Eschyle qui peut permettre de nous questionner sur la tragédie, la représentation des animaux ainsi que leur lien avec l’être humain. De ce fait nous pouvons nous demander : En quoi l’animal dans Les Choéphores est il un être profondément tragique cultivant un lien avec l’être humain ?  Pour ce faire, nous verrons dans un premier temps le symbole fort du serpent qui prédomine sur le texte. Dans un second temps nous verrons également le lien existant entre les bêtes qui sont associées aux femmes avec l’image de la femme vicieuse. Enfin, il sera question de voir l’animal en tant que mécanisme du tragique.

              Dans le texte d’Eschyle, il est évident et extrêmement apparent qu’il y a une symbolique forte derrière le personnage du serpent qui prédomine fortement sur le texte. En effet, ici, Oreste est une allégorie du serpent car il est la raison de la mort de sa mère Clytemnestre en commettant ainsi un matricide. Tout d’abord Clytemnestre est désignée à de nombreuses reprises à travers le pronom personnel “Elle” notamment lorsque Coryphée raconte un rêve à Oreste en lui expliquant la mort de sa mère. On a également à de nombreuses reprises le champ lexical propre à la natalité comme  “ elle accouche”, “elle lange le serpent comme un enfant” , “ elle lui donne son sein”, “ dans le lait” ce qui montre déjà que le serpent proviendrait tout comme Oreste de la même mère et qui nous mets sur la voie du rapprochement entre Oreste et l’objet du meurtre. Cette proximité entre le serpent et Oreste est aussi signifiée à travers les pronoms “moi,”m’”,je” qui montre un rapprochement entre Oreste et le serpent mais il y a aussi l’adverbe même qui revient à plusieurs reprises pour indiquer la même idée. Par ailleurs l’image du caillot de sang dans le lait est intéressante et elle appuie le fait que le serpent serait l’allégorie d’Oreste, le meurtrier de sa mère. Le serpent est aussi une image et représentation de la violence c'est-à -dire de la spontanéité des passions humaines. On le retrouve à travers le champ lexical de la violence présent dans le texte car le serpent est un animal sauvage qui peut être associé à cette idée. On peut faire un rapprochement avec Médusa qui est vue comme un personnage vicieux tiré du serpent qui la constitue. On le voit notamment à travers le champ lexical de la violence et de la mort avec notamment :”elle mourra de mort violente”, "terrifiant", “pour la tuer”, “douleur et effroi”. Enfin ce rapprochement se concrétise par la phrase “ Je suis ce serpent venu pour la tuer”. Le serpent est donc bel et bien une allégorie significatrice du matricide que va commettre Oreste pour venger la mort de son père.

         Dans cette seconde partie il sera question de montrer le lien entre les bêtes et les femmes en commençant par la figure de la femme fortement representée et qui est ainsi associée au serpent. Cette représentation de la femme est représentée par les processus de maternité et de la grossesse. Cette idée est démontrée à l’aide d’un champ lexical très explicite avec “ elle accouche”, “elle lange le serpent comme un enfant” , “ elle lui donne son sein”, “ dans le lait”, “lait maternel” qui sont représentatifs et descriptifs du fait de s’occuper d’un enfant en accomplissant son rôle maternel.

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