Les Amours de Pierre de Ronsard

François

de Bantel

Les Amours[pic 1]

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Pierre de Ronsard

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L’auteur : Pierre de Ronsard

• Pierre de Ronsard, fils d’un chevalier, naît en septembre 1524 au château de la Possonnière, près de Vendôme.

• Il est d’abord page de nombreux aristocrates, dont le fils de François Ier.

• Il est destiné à une carrière de militaire. Cependant, une maladie le rend à moitié sourd ; il s’oriente alors vers la poésie.

• Il s’installe à Paris en 1544, et contribue à former la Pléiade, avec notamment Joachim du Bellay. Ronsard est un grand humaniste et veut une poésie inspirée de l’Antiquité. Il prône un style savant et plein d’images. Il est «Prince des poètes et poète des princes»

• Il rencontre Cassandre, dont il tombe amoureux. Elle figurera dans les œuvres du poète, comme dans Les Amours de Cassandre, en 1549.

• Il est poète du roi Henri II.

• Après Cassandre, il tombe amoureux de la jeune Marie Dupin. Pour elle, il composera des poèmes simples et clairs.

• En 1552, il publie Les Amours, puis une autre édition en 1584, comprenant entre autres les Amours de Cassandre, de Marie, et Les Sonnets pour Hélène.

• En 1562, devenu poète officiel de la cour de Charles IX, Ronsard écrit un certain nombre de discours sur les affaires du pays, comme «Remontrance au peuple de France».

• Il meurt le 27 décembre 1585, au prieuré de Saint-Cosme en Touraine, à 61 ans.

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Le mouvement : La Pléiade

• La Pléiade est un groupe de poètes de la Renaissance. Ses membres se reconnaissent dans un certain nombre d'idées qu'ils mettent en œuvre de la même façon, dans leur poésie. Ils constituent donc ce que l'on nomme un mouvement littéraire.

• Le nom du groupe s'inspire de la constellation de sept étoiles, ainsi que de celui d'un groupe de poètes de l'Antiquité, qui avait choisi le même nom.

• A l'origine, la Pléiade se nomme la "Brigade".

• C'est un groupe d'étudiants du collège de Coqueret, à Paris, qui apprend la littérature antique grecque et latine sous la direction d'un humaniste, Dorat. Pierre de Ronsard, Joachim Du Bellay et Baïf sont les premiers membres de ce groupe. Ronsard en est le chef de file (c'est-à-dire le membre le plus important) et c'est Du Bellay qui se charge de rédiger le manifeste, le texte fondateur de leur mouvement : Défense et Illustration de la langue française en 1549.

• Le mouvement a de nombreuses idées et principes : imitation des poètes antiques et italiens, le choix de formes poétiques nouvelles ou renouvelées (sonnet, élégie,…), l’enrichissement et la modernisation de la langue française, le recours aux mythes antiques, et enfin le statut du poète est redéfini.

•  Œuvres principales du mouvement : Odes de Ronsard en 1550, Les Regrets de Du Bellay en 1558, ou encore Sonnets pour Hélène de Ronsard en 1578.

Le recueil

Les Amours de Pierre de Ronsard ont été publiées en trois parties. La première date de 1552, la deuxième de 1555 et la dernière de 1578. Chaque publication est dédiée à une femme, respectivement à Cassandre, Marie et Hélène. Le recueil aborde de nombreux thèmes différents.

«Aimez-moi, nous prendrons les plaisirs de la vie»

     Tout d’abord, le thème majeur du recueil est la contemplation de la beauté et la séduction. Ronsard est en extase devant la beauté idéale et éternelle des Amours, Cassandre, Marie et Hélène, et se voit dans le rôle du parfait amant. Dans sa poésie, la dame est un rocher, une Sirène ; est toujours inhumaine. Elle représente également la Nature, le plus souvent animée. De par cette métaphore, le poète, qui cherche la passion, s’unit à la nature. Ronsard trouve le paradis, l’éternité grâce à l’amour. Ainsi, le poète cherche l’éternelle jeunesse : ses désirs, au conditionnel, peuvent représenter le rêve. Pour traiter des thématiques de l’amour et de la séduction, Ronsard s’inspire des poèmes antiques, notamment dans ceux d’Ovide : le discours poétique devient une arme de séduction. On trouve ainsi à la fois de la poésie et de l’argumentation dans les textes des Amours.

«La jeunesse s’enfuit sans jamais revenir»

«Le temps s’en va, le temps s’en va madame»

Ensuite, Ronsard met en avant la progression du temps, qui passe : il se plaint de la fuite du temps, qui ne revient jamais. Les joies ressenties ne sont qu’illusoires, et la passion est un fantasme. L’éternité n’est point ; la déception s’empare du poète lors de la mort de Marie. Ronsard regrette sa jeunesse. Il se trouve seul et chante l’amour impossible. De plus, ces Amours vieillissantes donnent à Ronsard de l’angoisse, de la folie. Une certaine forme de nostalgie apparaît. Le poète emploie aussi de nombreuses métaphores : il préfère les aubes et les printemps à la nuit et aux hivers.

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